Gaza : notre silence n'est plus possible !

Nous, personnel de la communauté universitaire de Toulouse Jean Jaurès (UT2J) ne supportons plus la chappe de plomb qui s’est abattue sur les universités, et notamment au Mirail : depuis les massacres du 7 octobre, l’offensive israélienne a fait près de 40.000 morts à Gaza dont 14.000 enfants, presque 100.000 blessé·es et deux millions de Gazaoui·es déplacé·es et chassé·es de leur domicile ; soit le plus grand nombre de déplacements forcés de Palestinien·nes depuis 1948. De son côté, l’armée israélienne annonce 263 soldats morts depuis le début de l’offensive contre Gaza. Ce génocide en cours (selon les termes de la Cour Internationale de Justice des Nations Unies) a été dénoncé par de nombreux collègues universitaires (Omer Bartov, Raz Segal, Amos Goldberg, entre autres). Par ailleurs, en Cisjordanie les Palestiniens subissent toujours l’apartheid. Depuis ces derniers mois, la brutalité s’est accentuée avec près de 500 Palestinien·nes tué·es par des colons ou des soldats israéliens.

Nous, membres de la communauté universitaire, avons la responsabilité de réagir. À Sciences Po Paris, La Sorbonne, le Mirail, Sciences Po Menton, Sciences Po Toulouse, Tolbiac, Sciences Po Reims ou l’université Saint-Etienne, les étudiant·es se sont mobilisé·es. Il est urgent de les soutenir et de nous mobiliser nous aussi ! Pourtant, les conférences publiques dans plusieurs universités au sujet de la Palestine ont été interdites. Cette censure de la liberté académique, qui est au fondement de notre communauté, devrait à elle seule nous révolter. Plus largement, autour de nous, la répression (administrative, juridique et policière) contre la solidarité avec le peuple de Palestine s’intensifie : plus de 600 procédures pour « apologie au terrorisme », mais aussi des procédures contre des étudiant·es ou des collègues, menacé·es de sanctions dans nos universités.
C’est…

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Auteur: IAATA