Générations Futures réagit à la publication ce jour du PNSE 4

4 ° plan National Santé Environnement (PNSE) : un plan basé sur l’information du consommateur mais qui renonce à une politique ambitieuse de réduction de l’exposition des populations aux risques environnementaux !

Générations Futures a appris par hasard (un comble alors même que notre ONG participe aux discussions autour de ce plan depuis de nombreux mois) la publication ce jour du 4è PNSE. Outre le manque de respect de ce gouvernement vis-à-vis des acteurs impliqués dans les discussions, notre association déplore le manque d’ambition total de ce PNSE qui fait encore peser sur les seules épaules du consommateurs et de leurs choix de consommation la possibilité d’éviter les substances dangereuses dans les objets du quotidien pendant qu’aux industriels il est juste « gentiment demandé » de bien vouloir participer au processus d’amélioration. Générations Futures aurait souhaité que des mesures de renforcement de l’interdiction des substances dangereuses soient évoquées, mais rien…

L’essentiel de ce PNSE repose donc sur l’information du public – certes indispensable mais qui ne peut faire une politique sérieuse et cohérente en matière de santé et d’environnement (notons que cette information est de toute façon rendue obligatoire dans le cadre des règlementations européennes la plupart du temps). Le fameux projet d’application mobile Scan4Chem est une très bonne illustration de ce point. Cette application a été lancée en 2019 à l’échelle européenne. Elle permet de scanner le code barre des articles de consommation, tels que les t-shirts, les chaussures, les jouets, le matériel électronique, les couches, etc.) pour savoir s’ils contiennent des substances extrêmement préoccupantes, autrement appelées SVHC (Substances of Very High Concern)[1].  Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en application de l’article 33 du règlement européen sur les produits chimiques Reach, qui impose une obligation de communication sur les SVHC. Sous couvert de faire valoir le « droit de savoir » des consommateurs, il est donc attendu des citoyens qu’ils poussent les industriels à remplir leurs obligations de transparence et d’information et à la substitution volontaire des substances dangereuses. Mais les consommateurs ont-ils le temps de vérifier ainsi chaque produit et sa composition ? Les industriels joueront ils le jeu de la substitution ? Générations Futures pense que l’Etat aurait dû prendre ses responsabilités en affichant une vraie politique de…

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Auteur: nadine