Générations futures réagit à la publication du plan d’actions ministériel sur les PFAS

Alors que Générations futures a publié il y a quelques jours un rapport montrant la large contamination des eaux de surface par les composés perfluorés (PFAS), le Ministère de la transition écologique vient de publier son plan d’actions ministériel sur les PFAS.

Tout d’abord, Générations Futures se félicite du soutien de la France à la proposition de restriction de la fabrication et de l’usage des PFAS portée par 5 pays européens. Reste à savoir si celle-ci sera ambitieuse (elle sera rendue publique le 7 février 2023).

En revanche, Générations Futures regrette le manque d’ambition pour vraiment réduire l’exposition de l’environnement et des Français.e.s aux PFAS et les risques associés. Ainsi :

Sur la surveillance :

  • des eaux : le plan dit « nous étudierons la possibilité d‘inclure de nouveaux PFAS ». Cela ne donne absolument aucune garantie que la France va hisser sa surveillance des eaux de surface à hauteur de ce que prévoit la Commission européenne dans sa proposition de révision de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) avec le suivi de 24 PFAS.
  • des eaux potables : l’obligation de surveillance n’est toujours prévue que pour 2026. On aurait souhaité que cette obligation soit avancée, même si certaines Agences Régionales de Santé (ARS) surveillent déjà les PFAS dans l’eau potable.
  • des sols : le plan précise « à l’occasion des cessations d’activités des installations industrielles, l’imprégnation des sols en PFAS sera désormais investiguée systématiquement, pour les secteurs industriels qui s’y prêtent ». Cela signifie qu’on ne recherchera les PFAS dans les sols que lors de la cessation d’activité ? Quels sont les secteurs industriels qui s’y prêtent ? Quid des sols situés à proximité des zones industrielles ? Beaucoup de questions restent sans réponse.
  • Rien sur la surveillance de l’exposition des poissons aux PFAS alors qu’il s’agit là d’une voie d’exposition très importante pour une partie de la population.
  • Rien également sur les méthodes d’analyse et leur sensibilité à employer pour réaliser cette surveillance.

 Sur les normes :

  • Toujours aucune norme concernant les rejets industriels n’est proposée. C’est pourtant en limitant ces rejets que la pollution et l’exposition des personnes pourront réellement diminuer. Les industriels peuvent donc relarguer ce qu’ils veulent, que ce soit dans l’air ou dans l’eau ? Le plan parle juste d’: « imposer aux sites relevant de secteurs d’activités qui sont certainement…

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Auteur: inesledevehat