Geneviève Legay : « Je mènerai le combat jusqu’au bout »

1) Comment vas-tu, presque un an et demi après avoir été blessée par une charge policière lors d’une manifestation de gilets jaunes le 23 mars 2019 à Nice ? Gardes-tu encore des séquelles ?

Geneviève Legay Au niveau médical, la vue n’est pas bonne donc je titube toujours, le goût je n’ai que le salé/sucré et je vais toujours chez le kiné vestibulaire et l’orthoptiste depuis plus d’un an. Je suis donc toujours handicapée. De plus, j’ai zéro odorat mais je sens une odeur sans arrêt, 24h sur 24, une sorte d’hallucination olfactive appelée phantosmie. Par ailleurs, je vais toujours chez un psy, cet été j’ai fait une dépression.

2) Quelle est ta réaction après que l’IGPN ait reconnu que la charge policière à l’origine de tes blessures était « disproportionnée » et « inadaptée » face à une foule « calme » ?

GL Quand on voit que l’IGPN ne reconnait quasiment aucune violence policière habituellement, ça m’a mis du baume au cœur, ça permet de positiver. Au regard de ce qu’il se passe depuis quelques temps, l’IGPN a fait son travail pour une fois, j’espère que la justice en tiendra compte.
Quant au capitaine de gendarmerie qui a refusé de participer à la charge, je le remercie et le félicite d’avoir su refuser un ordre illégitime, comme c’est permis dans la fonction publique, car ce n’est pas évident. L’ayant fait moi-même en tant que fonctionnaire, je connais le poids à porter face aux directions.

3) Quelles suites attends-tu désormais ? Quelles sanctions pour le commissaire Rabah Souchi ? Et pour les autres ?

GL Quand je suis arrivé sur la place Garibaldi, j’ai vu ce commissaire, je me suis tout de suite dit « mais c’est un fou ». Le rapport de l’IGPN le confirme, ce qu’il a fait est totalement insensé. Il ne se passait absolument rien. De plus, il est inadmissible qu’il ait…

Auteur : Attac France
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