Au début des années 1990, M. Murangwa était un joueur vedette de l’équipe Rayon Sports à Kigali, la capitale rwandaise. En tant que Tutsi, sa vie a été extrêmement menacée lors du génocide de 100 jours, qui a entraîné la mort de plus de 800.000 personnes, en grande majorité des Tutsis.
Son statut de footballeur reconnu lui a sauvé la vie à plusieurs reprises et l’a incité à créer sa propre organisation, aujourd’hui connue sous le nom de Fondation Ishami, qui utilise le pouvoir du sport pour construire la tolérance et la paix.
M. Murangwa a déclaré à ONU Info que la veille de la tuerie, ses amis et lui n’avaient aucune idée de l’horreur qui était sur le point de se produire.
Cet entretien a été édité pour plus de clarté et de longueur.
Eric Eugene Murangwa, ancien footballeur international et militant pour l’éducation au génocide.
« C’était un jour comme les autres, une très belle journée ensoleillée. Je m’entraînais avec mes coéquipiers pour préparer un match contre une équipe kenyane. Nous avons terminé un peu plus tôt ce jour-là parce que nous voulions aller voir des matchs de la Coupe d’Afrique des Nations, alors nous avons sauté dans le bus de notre club qui nous a reconduit aux différents endroits où les gens voulaient aller pour regarder le match.
Je suis allé dans un hôtel près de mon appartement pour regarder le deuxième match, qui s’est terminé vers 23 heures, heure de Kigali. En quittant l’hôtel, j’ai vu un groupe de personnes qui disaient que quelque chose avait explosé. L’une d’entre elles pointait du doigt l’aéroport [Un avion transportant le président rwandais Juvénal Habyarimana avait été abattu ; cet événement est généralement cité comme l’un des déclencheurs du génocide].
À l’époque, il n’était pas rare d’entendre des explosions à Kigali. Nous vivions une guerre depuis près de quatre ans et nous y étions habitués, alors je…
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Auteur: Nations Unies FR