GEPSA – la machine à enfermer

Nous recevons ce témoignage d’activistes contre les CRA (Centres de Rétention Administrative) d’Île-de-France. Les CRA sont des centres d’enfermement pour exilé.es et sans papiers, mais aussi parfois pour des étranger.es européen.nes, en attente d’expulsion du sol français. À Paris et en Île-de-France, les militant.es anti-CRA luttent contre l’extension du Centre du Mesnil-Amelot, proche de l’aéroport Charles de Gaulle. Nous publions leur témoignage, qui peut être inspirant et intéresser d’autres concerné.es par la lutte des sans-papiers.

Lundi 20 juin 2022 autour de 8h30, une trentaine de personnes ont envahi dans la bonne humeur le siège social de la boite Gepsa, à Saint-Denis. Un bâtiment qui abrite aussi des bureaux de Vinci, SNCF, ADP (aéroports de Paris), Engie…

Gepsa, c’est une des sales boîtes qui profite des centres de rétention administrative (CRA) et des taules pour se faire de la thune.

Maisons d’arrêt, centres pénitentiaires, établissements pour mineurs, CRA… dans toutes les sortes de taules imaginées par l’Etat, se trouve Gepsa (acronyme de Gestion des Etablissements Pénitentiaires Services Auxiliaires)*. Elle sera donc sûrement impliquée dans le projet du nouveau CRA, au Mesnil-Amelot, à deux pas des pistes de l’aéroport de Roissy au nord de Paris.

Cette action s’inscrit dans la lutte contre l’enfermement, et pour la liberté de circulation de toustes.

Sur place, nous avons déployé une banderole, bloquant l’accès aux portiques que passent les salarié.es. On y avait écrit : « Sabotons la machine à enfermer – Gepsa fait son business dans les CRA et les taules – A bas les CRA, à bas les taules »

On a lancé des slogans et des confettis, on a diffé le tract préparé pour l’occasion, les murs ont pris quelques coups de craie. Le tout en musique.

Les réactions étaient mitigées, certain.es ont tenté de passer par la force ou de contourner notre barrage. Ils étaient « pris en otage », « voulaient aller travailler » pour leur boite collabo. Ça négociait « il n’y a pas que Gepsa ici ! » ce a quoi on a répondu en slogans : « Gepsa, collabo ! Engie, collabo ! ADP, collabo ! SNCF, collabo ! Vinci, collabo ! »

On a quand même pu avoir des échanges cool avec certain.es, et des représentant.es syndicaux de Engie (Gepsa appartient au groupe énergétique dont l’Etat est actionnaire). Iels ont arrêté une réunion avec la direction et sont venu.es nous apporter leur soutien.

Comme on s’y attendait, les flics ont rapidement été appelés, et…

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Auteur: La Mule