Gérald le versatile

Au mois d’octobre 2022, plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées à Sainte-Soline, dans le département des Deux-Sèvres, pour protester contre la construction de l’une de ces mégabassines que l’agro-industrie et les pouvoirs publics présentent comme des merveilles d’adaptation au dérèglement climatique, mais dont quiconque a pris le temps de se pencher neuf secondes sur la question sait qu’elles sont en réalité catastrophiques pour l’environnement.

Quelques heures plus tard : Géraldarmanin (1), ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron, avait décrété que ces manifestant·es étaient « des gens qui veulent par la violence, par la terreur, et donc par le terrorisme, empêcher l’État de droit de fonctionner, n’ayons pas peur des mots ». (Puis d’insister : « Il y a eu effectivement un certain nombre d’actes qui s’apparentent à de l’écoterrorisme. »)

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Je l’écris comme ça pour gagner un peu de place, de la même façon (et pour la même raison) que la nouvelle ministre macroniste de la Culture sera ici Rachi2dati.

Comme l’avaient alors relevé nombre de juristes, ces accusations étaient quelque peu outrancières : fausses et mensongères, elles n’avaient, par surcroît, aucune base juridique ou légale. Mais, au mois d’octobre 2023, Darmanin, décidément très remonté contre le militantisme écologiste, en avait rajouté une louche en soutenant devant les membres d’une commission d’enquête parlementaire sur les groupuscules violents que « les biens » étaient « aussi importants que les personnes » et que, lorsque des activistes environnementaux s’en prenaient aux premiers, ce n’était donc pas moins répréhensible que de s’attaquer aux secondes.

On en viendrait à se demander…

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Auteur: Sébastien Fontenelle