“Ghetto Sitcom” : le love et la galère

L’an 2000 n’était pas que l’aube d’un nouveau millénaire, mais aussi l’année de la sortie de Poisson Rouge, premier album de Disiz La Peste, succès qui fût vendu à  200 000 exemplaires, notamment grâce à la popularité de son titre phare “J’Pète les Plombs” inspiré du film Chute Libre (1993) avec Michael Douglas. Mais on y trouve aussi “Ghetto Sitcom”, le titre qui nous intéresse aujourd’hui, qui parle avec humour et tendresse des relations amoureuses dans les quartiers populaires. 

Disiz est né à Amiens en 1978, mais a grandi à Evry, près de Paris. Après le succès de son premier album, il a exploré au fil des années plusieurs styles musicaux jusqu’à un grand changement en 2009 où il annonce se tourner vers le rock, tout en faisant ses débuts dans d’autres arts, notamment le cinéma. En 2012, il revient au rap avec son EP “Lucide”. Dix ans plus tard, il obtient le disque d’or avec son album “L’Amour” qui contient un featuring avec Damso (“Rencontre”). 

Garder la face

Toute la chanson est traversée par la volonté des deux protagonistes “Elle” et “Lui” de séduire tout en gardant la face et de tenir leurs rôles.

Dès la rencontre il s’agit de dire que c’est l’autre qui nous a repéré : 

“ Il dit “Excuse-moi, j’ai repéré qu’tu m’as repéré”

Elle dit “Moi? Mais, nan, c’est toi qui mate depuis une heure discrètement”

Là c’est elle qui ment, comme d’hab, fait son ce-vi d’meuf

Tape son bluff qu’elle s’en tape en fait est plus discrète

Bref, à la fin elle prend son numéro”

Elle en parle ensuite à ses copines, et ne veut pas appeler trop vite : 

“J’sais pas si j’ose l’appeler, c’est peut-être trop tôtAprès il va s’dire, que si j’l’appelle direct”

Elle fera ensuite mine de ne pas se souvenir à qui appartient le numéro en l’appelant.De son côté, et Disiz ironise sur le machisme…

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Auteur: Rob Grams