GIEC : nous devons atteindre un pic des émissions au plus tard en 2025 pour espérer un futur vivable

Les rapports s’enchaînent et les conclusions confirment toujours les précédents travaux scientifiques. La décennie 2020-2030 était présentée comme une décennie cruciale pour atténuer le réchauffement climatique, le dernier rapport du GIEC vient de le souligner. Il liste toutes les solutions à mettre en œuvre pour atténuer le réchauffement climatique avec un message fort : nous vivons les derniers instants possibles pour limiter les dégâts. Nous avons déjà tous les outils nécessaires, ne manque plus que la volonté politique.

Dès le début de la conférence de presse, le ton est donné par Antonio Guterres, chef des Nations Unies :

« Les activistes climats sont dépeints comme de dangereux radicaux, mais ceux qui le sont vraiment sont ceux qui continuent à produire toujours plus d’énergies fossiles. Il est l’heure d’arrêter de brûler notre planète. »

Dévoilé avec 48h de retard, un record depuis la création du GIEC en 1988, le « résumé à l’intention des décideurs » donne les principales conclusions du rapport scientifique de plus de 3 000 pages. Dans ce dernier volet, il liste toutes les solutions à notre disposition pour limiter le réchauffement climatique.

Si ce dernier rapport, le troisième et dernier de la série détaillant l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique, a eu tant de retard, c’est que les politiques n’ont plus le choix que de prendre en compte les solutions qui y sont listées. Le résumé pour scientifiques devant être validés par tous les pays, certains ont freiné en voyant les propositions scientifiques sur la réduction des énergies fossiles, le rôle des technologies, les questions d’équité et surtout de finance, selon des observateurs.

Lire aussi : La crise climatique s’accélère et s’intensifie à un rythme sans précédent, alerte le GIEC

Le temps presse, de 2010 à 2019, les émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines ont augmenté de +1,3% par an, nous en sommes aujourd’hui à un réchauffement de +1,1°C par rapport à l’ère préindustrielle. Et cette tendance à la hausse se reproduit pour l’instant au début de cette décennie : les émissions de CO2 liées à l’énergie ont dramatiquement augmenté en 2021, jusqu’à atteindre un niveau historique, post-pandémie de Covid-19.

Si l’on veut garantir un « avenir vivable » selon les mots des scientifiques, ces émissions doivent atteindre leur pic au plus tard en 2025 pour ne faire que…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Laurie Debove