Gnous d’Afrique : ceux qui ne peuvent pas migrer s’affaiblissent génétiquement, selon une nouvelle étude

Les gnous, antilopes africaines imposantes reconnaissables à leurs cornes courbées, sont réputés pour leurs grandes migrations dans les prairies d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe. Il y a cent cinquante ans, ils ont migré en grand nombre à travers le continent, à la recherche de pâturages et d’eau et pour trouver des zones propices à la mise bas.

La migration revêt une importance cruciale pour la préservation de cette importante population de gnous. Mais leurs itinéraires sont interrompus par les routes, les oléoducs et les gazoducs, les lignes de chemin de fer, les clôtures, les villes, le bétail et les terres agricoles.

Aujourd’hui, la seule grande migration qui subsiste est la célèbre migration Serengeti-Mara en Afrique de l’Est. Environ 1,4 million de gnous – accompagnés d’environ 200 000 zèbres, 400 000 gazelles et 12 000 élands- parcourent chaque année jusqu’à 3 000 km selon un cycle qui suit les précipitations saisonnières.



Même cette migration est aujourd’hui menacée par les projets de construction de nouvelles routes et voies ferrées, les projets immobiliers incontrôlés et non planifiés et la croissance exponentielle de la population humaine aux abords de l’écosystème du Serengeti-Mara.

Nous venons de révéler, dans une nouvelle recherche, que la perturbation de la route migratoire a des implications génétiques pour la survie à long terme des animaux.

Nos résultats montrent que les populations de gnous qui ne migrent plus sont génétiquement moins saines que celles qui continuent à migrer.

Comme ces populations ne se mélangent pas avec d’autres groupes de gnous, elles sont plus consanguines et génétiquement isolées. Nous nous attendons à ce que cela entraîne une diminution du taux de survie, une baisse de la fertilité et d’autres effets néfastes sur la santé.

Ce ne sont pas seulement les gnous qui sont menacés lorsque nous les empêchons de migrer, mais aussi de nombreuses…

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Auteur: Joseph Ogutu, Senior Researcher and Statistician, University of Hohenheim