Good business is the best art… comme disait Andy Warhol

Jean-Michel Basquiat et Andy Warhol. — « OP OP », 1984-1985

© The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, Inc. / ADAGP, Paris 2023

«Un homme est riche en proportion du nombre des choses dont il sait se passer », écrivait le philosophe, naturaliste et poète Henry David Thoreau, qui vécut deux années dans une cabane retirée au bord d’un lac dans le Massachussetts. Qui saurait se passer des tableaux de Jean-Michel Basquiat ? Pas la fondation Vuitton… En 2018-2019, l’institution arrimée en lisière du Jardin d’acclimatation juxtaposait Basquiat et Egon Schiele, tous deux considérés comme des génies précoces et rebelles, révoltés contre leur époque. Quatre ans après ce show qui lui était dédié, Basquiat, cheveux en pétard, gants de boxe et short en satin, est de retour avec l’exposition « Basquiat × Warhol, à quatre mains », qui s’y tient jusqu’au 28 août. De retour sur les cimaises de ce bel édifice, propriété de la première fortune mondiale, dont les Français ont payé plus de la moitié du coût de construction par le truchement de déductions fiscales… Détail piquant, celle-ci est sise dans le XVIe arrondissement de Paris, avenue du Mahatma Gandhi, du nom du guide spirituel de l’Inde et apôtre de la non-violence, qui se fit le chantre d’une croissance dans le registre de l’être plutôt que dans celle de l’avoir.

Lire aussi Evelyne Pieiller, « Rosa Bonheur et le tri sélectif », Le Monde diplomatique, avril 2023.

Pourquoi un tel empressement à exposer à nouveau Basquiat, alors que le monde de l’art fourmille, en ces années post covid, de propositions artistiques très stimulantes, s’enquiert-on auprès d’un représentant de l’auguste institution ? « La Fondation n’est pas un musée comme un autre, glisse, un brin gêné, notre interlocuteur, avant d’ajouter : notre précédente exposition Basquiat (en duo avec Schiele) avait…

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Auteur: Vincent Bresson