Grabels : la vidéosurveillance est-elle soluble dans la démocratie ?

Grabels est la seule commune de la Métropole à s’être donnée un maire LFI ; et l’une des rares à ne pas avoir cédé aux sirènes sécuritaires de la vidéosurveillance. Ce symbole va tomber, malgré des apparences de concertation ; et malgré la tenue d’un débat passionnant, suscité par des opposants au projet en cours, d’installation de caméras.

Au nord-ouest de Montpellier, la commune de Grabels, périurbaine et pavillonnaire, compte environ 9000 habitants, à trois jets de cailloux des cités de La Paillade. Elle est la seule de la Métropole a s’être donnée un maire LFI, à la tête d’une liste d’union à gauche. René Revol est en train d’y accomplir son troisième mandat de premier magistrat.

René Revol est également vice-président de la Métropole de Montpellier, dirigée par Michaël Delafosse (PS de droite, Darmano-Macro-compatible). Là il est en charge de la régie des eaux. Et on a pu apprécier sa détermination à ramener ce service dans le giron public. On remarque aussi ses prises de position hostiles au L.I.E.N., en solitaire parmi les élus locaux (hormis les députés LFI, dont il est suppléant). Ce projet autoroutier affecte sa commune ; c’est un chantier écocidaire, mais qui reste populaire parmi les automobilistes au quotidien.

Rareté des raretés, Grabels ne compte jusqu’à ce jour aucune caméra de vidéosurveillance. Cette originalité sera bientôt du passé. Le conseil municipal a déjà adopté le lancement du processus qui verra l’installation de dix-sept premières caméras. Cela sur six sites de la localité : ses entrées et sorties, et les écoles. Budget d’installation : 253 000 euros. Puis coût annuel de maintenance : 14 000 euros.

René Révol, maire de Grabels est très proche de Jean-Luc Mélenchon. Aux régionales de 2010, sur une liste incluant le N.P.A., il se taillait une carrure de leader de la gauche de gauche. La façon dont Grabels décide d’ adhérer à une technologie attentatoire aux libertés, prônée par le camp du tout-sécuritaire, déborde, symboliquement – et pas que – les limites d’un enjeu local.

Dans ce contexte, une réunion publique avait lieu vendredi 18 novembre dans une salle municipale. “On vous regarde – Ça vous regarde” mentionnait l’affiche concoctée par les organisateurs, pour appeler au débat. Une grosse cinquantaine de personnes y ont pris part, des Grabellois.es en large majorité. Cela même si les organisateurs installés à la table étaient, eux, des Montpelliérains, membres actifs de la…

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Auteur: Le Poing