Kévin Jean est maître de conférences en épidémiologie (Conservatoire national des arts et métiers) ; Audrey de Nazelle est senior lecturer (Imperial College London) ; Marion Leroutier réalise un post-doctorat à l’Institute for Fiscal Studies et Philippe Quirion est directeur de recherche CNRS ; Émilie Schwarz, chargée de projet scientifique au sein de Santé publique France.
Dans le plan d’économie de 10 milliards d’euros récemment annoncé par le gouvernement, le premier poste touché est celui de l’écologie, du développement et des mobilités durables, avec 2,2 milliards d’euros de crédits de paiement annulés. La santé semble à première vue relativement épargnée, avec 70 millions d’euros d’annulations – moins de 1 % du total. Cependant, couper les financements d’État ciblant les mobilités durables contribuera également à dégrader la santé publique, en plus d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre.
Dans une étude récente, nous avons évalué les bénéfices pour la santé publique et le climat de la pratique du vélo en France. Voici ce que nous avons appris.
Les Hollandais pédalent 7 fois plus que les Français
Nos travaux ont consisté à analyser les données de l’enquête « Mobilité des personnes ». Cette enquête publique décennale conduite par l’Insee a pour objectif de décrire les pratiques de mobilité des personnes et d’apprécier comment et pourquoi les Français se déplacent, au quotidien ainsi que pour leurs voyages à plus longue distance. Le millésime 2019 de l’enquête repose sur un échantillon, représentatif à l’échelle nationale, de près de 14 000 personnes interrogées en 2018-2019.
Premiers résultats de cette analyse : les Français pédalent peu. En moyenne chez les 18 ans et plus, à peine plus de 2 km par semaine. À titre de comparaison, les Hollandais âgés de 75 ans et plus couvrent en moyenne 13,7 km par semaine, soit près de sept fois…
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