Grand Paris Express : comment Vinci invisibilise un mort au travail


« Cachez ce mort que je ne saurais voir ». Après deux morts coup sur coup au printemps dernier, on pensait que tous les intervenants sur les chantiers du Grand Paris Express avaient pris le problème des accidents de travail à bras-le-corps. La Société du Grand Paris (SGP), la maîtrise d’ouvrage de ces travaux pharaoniques avait, en effet, fait son mea culpa devant les médias mi-mai 2023, annonçant en grande pompe renforcer les mesures de sécurité. « Chaque accident mortel endeuille l’ensemble de la Société du Grand Paris », avait ainsi déclaré Bernard Cathelain, membre du directoire de la SGP.

De son côté, Dodin Campenon-Bernard, filiale du groupe Vinci, a accepté sans faire appel, sa condamnation exemplaire pour la mort de Maxime Wagner, un intérimaire victime d’un accident du travail sur le chantier de la ligne 14, en février 2020. L’entreprise a été condamnée à 250 000 euros d’amende, un fait rarissime pour un accident du travail, pour homicide involontaire dans le cadre du travail. Elle a également signé un accord à l’amiable avec une partie de la famille de la victime sur les intérêts civils.


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D’un point de vue judiciaire, l’affaire était donc close. Restait une demande ancienne de la famille : celle de la mémoire, notamment via l’apposition d’une plaque commémorative. Une demande qu’elle voulait même intégrer dans l’accord à l’amiable avec l’entreprise. Cela a-t-il été le cas dans la version finale signée par les deux parties ? Pour cause de confidentialité, les membres de la famille signataires de cet accord n’ont pas souhaité nous…

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Auteur: Pierre Jequier-Zalc