Grand Péril Express : deux jours de blocages de l'industrie du béton

Les 29 et 30 juin dernier, les Soulèvements de la terre et Extinction rébellion lançaient l’opération Grand Péril Express, « une semaine d’actions radicales et d’ampleur, au coeur des ravages de l’industrie de la construction en Île-de-France ». Sa cible logique, le bétonneur français Lafarge. Nous publions ici un reportage photo « embedded » qui retrace les deux principales journées d’action.

Lire le communiqué que nous avons publié jeudi dernier : Industrie du Béton : 4 sites mis hors d’état de nuire pour une durée indéterminée

Jour1

Après un déploiement par groupes de 10 à 20 personnes, nous arrivons sur le port de Gennevilliers. Des chaînes et des cadenas servent pour bloquer les camions, tout en laissant sortir les ouvriers.

Première mission : redécorer les sites, se rendre visible. Des grimpeurs montent sur les malaxeurs qui fabriquent le béton. Ils vont accrocher des banderoles et repeindre les silos.

Les banderoles se déploient du haut des 50 mètres de la cimenterie Lafarge. Ce site high-tech est l’un des fleurons de l’industriel. La cible est logique, Lafarge en possède moins de 10 sur tout le territoire alors que les centrales à béton pullulent.

Tout le long de la cimenterie des banderoles sont déployées : “Désarmons le béton”, “Les soulèvements de la terre”.

Du haut des centrales à Béton d’Eqiom, autre acteur majeur de la construction : “Qui sème le béton aura bientôt la dalle”.

Pendant ce temps, nous discutons avec les camionneurs. Tous sont des sous-traitants. Ils ne semblent pas surpris, presque habitués ; ils comprennent et parfois soutiennent les blocages.

Premier signe de victoire, des fumigènes sont déclenchés en même temps du haut des 4 sites que nous bloquons. Ici sur la centrale à béton de Lafarge…
(Crédit – Léo Baudel)

…et là sur le centre de retraitement de Lafarge.

Après les banderoles, les grimpeurs commencent le rappel. On a rarement l’occasion de faire des tags de plus de 10 mètre de haut : “Désarmons le béton”.

Des lettres de plus de 2 mètres de haut pour que l’on puisse voir des très loin nos messages sur ces installations gigantesques “La colère des terres” répond au soulèvements de la terre.

Des seaux de peinture rouge sont versés sur les machines de cette industrie écocidaire.

En bas pendant ce temps, on découvre les lieux. Le paysage est parfois très lunaire. On se ballade…

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Auteur: lundimatin