Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest : pourquoi cette nouvelle LGV est contestée

C’est un programme ferroviaire vieux de trois décennies : le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Il doit prolonger l’itinéraire de train à grande vitesse français de Bordeaux vers Toulouse et vers l’Espagne. L’objectif affiché est d’améliorer les déplacements ferroviaires, de voyageurs et de marchandises, dans le Grand Sud-Ouest.

Un temps enterré, le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest est ressorti des cartons il y a quatre ans. Ce chantier doit se terminer en 2032, pour aboutir à la construction de plus de 400 km de nouvelles voies ferrées en plus sur cinq départements. Il devrait permettre de relier Paris et Toulouse en 3h10 au lieu de 4h20 actuellement. Elle doit aussi permettre de faire Toulouse-Bordeaux en 1h05 au lieu de 2h10 aujourd’hui, et Bordeaux-Dax en cinquante minutes au lieu de 1h10. Cette LGV devrait aussi, plus tard peut-être, permettre d’aller jusqu’à Madrid depuis Bordeaux.

Mais le projet suscite des oppositions. Le groupe LGV Non merci réunit une vingtaine de collectifs locaux opposés au GPSO dans le Sud-Ouest. Ceux-ci prévoient de se rassembler les 13 et 14 octobre prochains pour une mobilisation intitulée « Freinage d’urgence ».

Des élus, de gauche et de droite, s’inquiètent aussi du projet et de son impact sur la région. En décembre 2023, huit parlementaires girondins de différents bords politiques ont demandé un moratoire sur les aménagements ferroviaires du projet au sud de Bordeaux, doutant de l’utilité du GPSO pour la métropole aquitaine.

Où en est le chantier ?

Cet hiver, le projet a commencé par des démolitions afin de réaliser les aménagements ferroviaires du sud de Bordeaux et du nord de Toulouse, censés connecter la nouvelle LGV aux deux métropoles. À Bordeaux, l’enquête publique, organisée en plein été, vient seulement d’être bouclée et les travaux pourraient démarrer courant septembre en cas de validation par le préfet de Gironde. 12 km de…

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Auteur: Nicolas Beublet