GRDF : le bras de fer pour de meilleurs salaires s’inscrit dans la durée

Une réunion entre les syndicats et la direction de GRDF (Gaz réseau distribution France) est prévue ce mercredi. Depuis plus d’un mois, la CGT mène un important mouvement de grève pour les salaires. Le syndicat, majoritaire, rejette l’accord salarial conclu mi-novembre entre la direction et les trois autres organisations syndicales, l’estimant insuffisant face à l’inflation.  

 

Se mettre autour de la table, ou non ? Ce mercredi, la direction de GRDF a convié les quatre syndicats de l’entreprise (CGT, FO, CFE CGC, CFDT) à une réunion autour des questions salariales. Hier matin, les élus CGT ont échangé afin de déterminer leur participation, ou non. La décision a été prise : « nous irons porter les revendications des salariés grévistes », nous indique Sébastien Raya, délégué syndical central CGT du CSEC (comité social et économique central) de GRDF.

Avant que cette décision soit officiellement actée, le délégué syndical mettait en garde : « on ne voudrait pas que la direction pense que parce qu’on va y aller, cela va débloquer les sites. Nous sommes dans un conflit : pour en sortir, il faut un protocole de fin de conflit ». Depuis plus d’un mois en effet, un important mouvement de grève anime la principale entreprise de distribution du gaz en France et en Europe. Le mouvement, mené par la CGT, syndicat majoritaire fort de 48 % des voix aux dernières élections professionnelles, a été reconduit le 1er décembre. Le préavis court jusqu’au 3 février. À l’heure actuelle, « on estime qu’une cinquantaine de sites sont bloqués ou aux mains des grévistes », avance Sébastien Raya.

Le point de départ a été un accord salarial signé le 18 novembre entre trois syndicats et la direction du groupe. L’accord acte une augmentation salariale de 2,3 %, rétroactive au 1er juillet. Celle-ci vient s’ajouter à la hausse du salaire de base obtenue au niveau de la branche professionnelle, qui est de l’ordre de 3,6 %.

 

Des mesures salariales jugées insuffisantes

 

Au vu du niveau de l’inflation actuelle, la CGT juge ces mesures salariales insuffisantes. « On estime que la hausse devrait être entre 10 et 12 % pour rattraper l’inflation », expose Sébastien Raya. Or, entre les 3,6 % obtenus au niveau de la branche professionnelle et les 2,3% signés par GRDF et les trois syndicats, « ça fait 5,9 %. Nous, on demande 2,3 % de plus pour tous les salariés. Même si c’est en-deçà de ce qu’il faudrait pour un véritable rattrapage », explique le délégué CGT.

Le syndicat se dit…

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Auteur: Maïa Courtois