Green deal : l’impuissance de l’Union européenne au grand jour

Avec son Green deal européen, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, entendait faire du Vieux Continent un pionnier de la lutte contre le réchauffement climatique. Malheureusement, le manque d’ambition réelle, un intense lobbying et les luttes intestines au sein de l’Union européenne tendent à transformer ce projet en une simple opération de greenwashing. Explications.

Que la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, prenne la question environnementale à bras le corps ne peut être perçu que d’un bon œil tant cette institution nous avait habitué à la politique de la sourde oreille sur ce sujet. En effet, sous la présidence de Jean-Claude Junker, l’écologie fut souvent la variable d’ajustement de toutes les considérations économiques. Ursula Von der Leyen a pris le contre-pied de son prédécesseur en affichant d’emblée son intérêt pour cet enjeu majeur en portant un grand projet politique et économique dès les prémisses de son mandat : le Green deal européen. Annoncé en décembre 2019, ce plan de relance vert avait pour ambition de faire de l’Union européenne un acteur majeur dans l’orientation de l’économie mondiale vers un capitalisme propre. « C’est un moment européen comparable à l’homme qui marche sur la lune » s’enthousiasmait la nouvelle présidente de la Commission européenne. Rien que ça.

A en croire la Commission, en effet, le projet semble ambitieux. Voté par le Parlement européen le 15 janvier dernier, il vise à réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 avant d’atteindre la neutralité carbone en 2050, le tout, sans changer ni notre mode de vie ni notre mode de consommation… Pour atteindre ces objectifs, aucune mesure contraignante n’est prévue. Ce sera aux différents pays de prendre leurs dispositions autour de trois levier : rénovation des bâtiments, décarbonisation de l’énergie…

Auteur: Mr Mondialisation
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