Green New Deal : « Il faut taxer ceux qui polluent le plus »

Vagues de chaleur inédites en Europe, méga-feux sur la côte Ouest des États-Unis, inondations meurtrières en Allemagne et en Belgique, famine à Madagascar… Alors que les répercussions du changement climatique se font ressentir de plus en plus violemment partout dans le monde et bouleversent les sociétés humaines, plus de 25 élus du monde entier lancent, ce lundi 19 juillet, une alliance internationale pour un Green New Deal. Cette alliance réunit des députés « convaincus que les objectifs climatiques ne changent rien s’ils ne sont pas accompagnés de politiques publiques ambitieuses ».

Les membres fondateurs de l’alliance sont la représentante Ilhan Omar (Etats-Unis), la députée Joenia Wapichana (Brésil), les parlementaires Caroline Lucas et Clive Lewis (Royaume-Uni), la députée Paola Vega (Costa Rica), ainsi que l’eurodéputée française Manon Aubry. La coprésidente de la Gauche au Parlement européen a expliqué cette démarche à Reporterre.


Reporterre : Comment est née cette alliance pour inscrire le Green New Deal à l’agenda mondial ?

Manon Aubry : Cette alliance est née d’échanges que nous avons pu avoir avec des collègues députés aux États-Unis, au Royaume-Uni, ou encore au Brésil. Nous nous battions tous dans notre coin pour une certaine vision d’un Green New Deal et en même temps, nous étions tous plus ou moins en train de perdre. À l’échelle nationale, les parlementaires français se sont mis d’accord pour une loi Climat nettement insuffisante. À l’échelle régionale, le « paquet climat » adopté par l’Union européenne n’est pas à la hauteur de l’urgence climatique. À l’échelle mondiale, les négociations climatiques sont trop lentes, et nous allons de Cop en Cop avec une fort sentiment d’impuissance.

L’actualité nous rappelle pourtant, tous les jours, la nécessité de changer radicalement de cap. Les événements météorologiques extrêmes, comme les inondations en Allemagne et en Belgique, ne feront qu’empirer si nous n’apportons pas une réponse mondiale à la crise climatique. Nous avons donc décidé d’unir nos forces, au sud comme nord, avec des élus qui se battent pour une vision sociale de l’écologie, qui croise la lutte contre les inégalités et la lutte contre le changement climatique. Ensemble, nous serons plus forts, nous pourrons nous inspirer des différentes propositions qui ont ou seront formulées par les uns et les autres, parce que le changement climatique est un problème global, même s’il appelle parfois des réponses…

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Auteur: Alexandre-Reza Kokabi (Reporterre) Reporterre