AMP : une protection symbolique
Pourtant considéré comme un parc naturel marin abritant une “biodiversité remarquable”, dont des “espèces vulnérables comme les gorgones, les cigales de mer, la baleine franche et le thon rouge”, le Golfe du Lion n’est pas épargné par le chalutage de fond pour autant. Par le biais de cette “action coup de poing”, l’ONG entend dénoncer le manque de protection concrète dont souffrent les Aires Marines Protégées (AMP).
« Voilà maintenant plusieurs années que la position de la France, qui refuse de réguler les activités destructrices dans ses aires marines protégées, est dénoncée de manière unanime par les ONG et de nombreux scientifiques », précise François Chartier, chargé de campagne Océans chez Greenpeace France, avant de déplorer le refus du gouvernement « de se conformer aux standards internationaux sur les niveaux de protection dans les AMP ».

Transportés à bord de l’Arctic Sunrise, les rochers ont été disposés de façon à quadriller un périmètre pour y empêcher le chalutage de fond.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité d’une campagne de l’ONG, dénonçant “l’illusion de protection” associée au statut d’AMP et à exiger une refonte pour qu’il réponde adéquatement aux impératifs de préservation de la biodiversité. Pour ce faire, la route semble encore longue.
Dans un rapport publié en avril 2025, à l’initiative de Greenpeace et du CNRS, l’ONG indiquait que 33,17% du territoire maritime français bénéficie d’un statut de protection, avant de révéler que seulement « 4 % des espaces maritimes français disposent de régulations vraiment à même de fournir des bénéfices pour les écosystèmes et les usagers ».
Un taux bien en deçà de l’objectif de 10% de zones maritimes strictement protégées réclamé par Greenpeace, et que l’Union européenne souhaite atteindre avec sa stratégie en faveur de la…
Auteur: Louis Laratte