Il y a quelques jours, des militants et militantes de Greenpeace UK (Royaume-Uni) ont embarqué à bord de l’Esperanza pour déposer une “barrière de rochers” dans les fonds marins, à une cinquantaine de kilomètres au large de Brighton. Cette barrière de granit permettra d’empêcher le chalutage sur environ 140 km2 de fonds marins, dans un site qui est censé être une aire marine protégée (AMP).
Une protection solide comme un roc
Depuis le pont arrière de l’Esperanza, l’équipage procède au largage des rochers.© Suzanne Plunkett / Greenpeace
© Suzanne Plunkett / Greenpeace
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L’équipage de l’Esperanza a largué au fond de l’eau des blocs de granit qui dissuaderont les chalutiers de pêcher dans la zone, au risque d’endommager leurs engins de pêche qui se s’accrocheraient à un rocher.
Ces blocs pèsent chacun entre deux et trois tonnes, proviennent d’une carrière du nord de l’Allemagne et sont constitués de granit, un matériau “inerte” qui n’a aucune interaction avec l’eau ou le plancher océanique. Ils ont été disposés de façon à empêcher le passage des filets de pêche dans les fonds marins, mais pas la navigation.
Nous avons immédiatement informé les autorités maritimes et les gardes-côtes britanniques de la localisation précise de ces rochers. Ainsi, leur position sera enregistrée dans les cartes marines de façon à garantir la sécurité de la navigation dans la zone. Par ailleurs, un organisme scientifique indépendant (BioLaGu), mandaté au préalable par nos soins, a conclu à l’absence d’impact significatif de ces rochers sur les fonds marins de cette AMP.
Une zone riche en biodiversité
Dauphins dans la Manche. © Kate Davison / Greenpeace
Cette barrière rocheuse vise à renforcer la protection de l’aire marine “Offshore Brighton Marine Protected Area”, à environ 45 km des côtes du Sussex, à la frontière des eaux françaises.
Cette AMP, créée par le gouvernement britannique en 2016 pour protéger 862 km2 d’habitat marin, est le refuge des bernard-l’hermites, coquilles Saint-Jacques, étoiles de mer, éponges, vers marins et anémones. Ces espèces sont des sources d’alimentation vitales pour les prédateurs comme les marsouins ou les dauphins.
De nombreuses autres espèces fréquentent la région,…
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Auteur: Greenpeace France