Rentrée scolaire compliquée pour les enseignants du premier degré, en grève dans leurs écoles ce mardi 10 septembre, à l’appel du SNUIPP-FSU, de la CGT Éduc’action et de Sud’Éducation. Une manifestation s’est élancée cet après-midi à Paris, dans un contexte d’attente de la nomination du ou de la ministre de l’Éducation du nouveau gouvernement de Michel Barnier. D’après les retours syndicaux, le mouvement a été peu suivi : « on sait que c’est un moyen d’action qui devient de plus en plus compliqué », souligne Guislaine David, co-secrétaire générale du SNUIPP-FSU.
Et pour cause : cela fait plusieurs mois que les enseignants bataillent contre les réformes annoncées initialement par Gabriel Attal, puis portées par sa successeure Nicole Belloubet. Parmi les mesures appliquées par cette dernière, encore en poste pour « expédier les affaires courantes » comme elle l’a indiqué lors de sa conférence de rentrée fin août : la généralisation des évaluations nationales standardisés dans le premier degré.
Celles-ci s’appliquent, depuis cette rentrée 2024, aux CE2 et CM2 et donc désormais à tous les niveaux de l’école primaire. Or, ces évaluations « ne permettent pas de répondre aux difficultés réelles des élèves, car elles ne renseignent pas l’enseignant·e sur les mécanismes qui font obstacle aux apprentissages », estime l’intersyndicale dans son communiqué. Elles « uniformisent les pratiques, limitent la liberté pédagogique des enseignants et ne résolvent en rien les difficultés des élèves », avait commenté Guislaine David auprès de Rapports de Force.
Ce 10 septembre, par la grève, l’intersyndicale proteste ainsi contre la « construction d’une école encore plus inégalitaire, basée sur le tri et la mise en concurrence » dans les écoles. Quelques mois plus tôt, les enseignants du second degré employaient quasiment les mêmes mots pour…
La suite est à lire sur: rapportsdeforce.fr
Auteur: Maïa Courtois