Grève de la faim de Koufontinas : la Grèce retient son souffle

Nous avions évoqué la semaine dernière la grève de la faim de Dimitris Koufontinas, ancien membre du mouvement du 17 novembre. Toute cette semaine, les rues d’Athènes et de Grèce se sont embrasées faisant craindre au gouvernement un soulèvement similaire à celui qui avait fait trembler le pays en 2008 après l’assassinat par la police du jeune Alexandros Grigoropoulos. Depuis Athènes, l’activiste et réalisateur Yannis Youlountas rend compte quotidiennement de la situation sur son blog. Nous en reproduisons ici les derniers comptes rendus.

4 mars – Koufontinas : « je continue ! »

Le prisonnier a appris par son fils que la demande de suspension de sa peine venait d’être rejetée. Il s’y attendait depuis le début. Il a décidé d’aller jusqu’au bout de sa grève de la faim et de la soif « pour la justice ». Mais de nouveaux obstacles viennent de surgir…

C’est dans sa chambre d’hôpital à Lamia, sous haute surveillance policière, que Dimitris Koufontinas a eu confirmation de ce dont il était certain par avance : jamais l’État ne cessera de s’acharner sur lui. Contrairement aux pires fascistes tranquillement installés dans leur cellule VIP puis relâchés en libération conditionnelle, il est un véritable ennemi de l’État et du système de domination et d’exploitation. Aujourd’hui encore, le pouvoir semble bien décidé à lui faire payer jusqu’à son dernier souffle. Cela rappelle l’itinéraire d’autres prisonniers présents ou passés, en France et ailleurs. Tous ces enfermés vivants, pendus ou fusillés qui ont traversé les siècles, osant attaquer, chacun à leur façon, les représentants du pouvoir et leurs hommes de main, notamment une partie des anarchistes et révolutionnaires de la fin du XIXe siècle.

Sa mort est-elle certaine maintenant ?

Difficile de répondre pour l’instant, car un autre événement vient de se produire simultanément : nous venons d’apprendre qu’on refuse maintenant à Dimitris Koufontinas la visite régulière des deux médecins qu’il a pourtant choisi depuis le début de son hospitalisation. Oui, vous avez bien lu : l’État qui contrôle déjà nos vies, veut en plus prendre le contrôle d’une grève de la faim et de la soif, c’est-à-dire d’une lutte à mort contre lui. Concrètement, les médecins doivent attendre de savoir si l’on voudra bien leur accorder une visite ou pas la semaine prochaine ! Officiellement, Dimitris Koufontinas, aurait reçu trop de visites ! Pourtant, il est à l’agonie et, à l’évidence, il…

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Auteur: lundimatin