Les AED du lycée Jules-Guesde étaient en grève pour dénoncer une surcharge de travail. (« Le Poing »)
Depuis le lundi 31 mars, les assistants d’éducation du lycée Jules-Guesde sont en grève pour dénoncer un manque de moyens et d’effectifs ainsi qu’une surcharge de travail
“Lundi soir, la majorité de l’internat a eu fermer car nous étions en grève, c’est la première fois que ça arrive depuis son inauguration il y a sept ans”, raconte Anna* une assistante d’éducation du lycée Jules-Guesde. Un mouvement qui a continué le lendemain avec le soutien des accompagnantes d’élèves en situation de handicap (AESH) , ainsi que ce jeudi 3 avril, pour dénoncer “une surcharge de travail”.
“Nos conditions de travail sont insoutenables, nous sommes huit à travailler pour 2 800 élèves, alors qu’il y a quelques années, on avait 1 000 élèves en moins, et entre temps le nombre d’AED en service n’a pas augmenté”, continue Anna. A noter que 21 AED travaillent sur l’établissement, (internat et externat), mais pas tous en même temps. Pauline*, une autre assistante d’éducation du lycée, témoigne : “On ne peut pas tout gérer d’un point de vue de la sécurité, et on a pas le temps de tisser du lien avec les élèves alors que c’est la base du métier, ils ne savent même pas où nous trouver. Même l’administratif on a du mal à gérer, on a des centaines de mails en attente.”
Ces conditions de travail “délétères” ont un effet sur la santé des AED selon Pauline : “On est fatigués, à bout de souffle, les arrêts maladies s’enchaînent.” Dans le tract qu’ils ont rédigés, ils évoquent “une collègue [qui] a dû enchaîner cinq nuits d’affilée à l’internat puis travailler en journée à l’externat, faute de personnel disponible”.
Les assistants d’éducation mobilisés demandent la création d’au moins 4 postes d’AED sur leur établissement et des…
Auteur: Elian Barascud