Ce jeudi 17 septembre était attendu comme le coup d’envoi de la rentrée sociale façon syndicats, après un samedi Gilets jaunes qui a entériné le déclin du mouvement malgré une mobilisation nationale. A Montpellier, à 11h, à peine un millier de personnes, dont beaucoup de Gilets jaunes, se sont réunies place Albert 1er pour une manifestation très courte qui a abouti sur la place de la Comédie. Ailleurs en France, la mobilisation varie mais est loin de représenter une impulsion massive et efficace face au gouvernement. Beaucoup de questions se posent.
Alors que l’an passé, le mouvement contre la réforme des retraites avait mobilisé des centaines de milliers de personnes partout en France, le contraste est aujourd’hui saisissant, en pleine crise sanitaire. Évidemment, le Covid19 n’y est pas pour rien, et continue de stresser la population alors qu’une deuxième vague semble en cours. Pour autant, un certain scepticisme est aussi ambiant. Le hold-up de 100 milliards d’euros d’argent public distribué sans contreparties au patronat aurait dû servir d’électrochoc, alors que les vagues de licenciements se multiplient. N’y-a-t-il donc pas là aussi la remise en question de la manifestation et de la grève comme moyens d’action privilégiés ?
De l’inutilité de manifester en France au 21ème siècle
Le mouvement de l’an passé, bien que massif, n’a pas réussi à influer en quoi que ce soit l’obstination réformatrice du gouvernement, qui était prêt à passer son projet au 49-3 après quatre mois de mobilisation pourtant intense et continue. De la même manière, le mouvement des Gilets jaunes, pourtant largement soutenu dans la population, n’aura rien obtenu de ses revendications malgré la répétition hebdomadaire des manifestations depuis presque deux ans.
On a face à nous une élite…
Auteur : La Mule
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