Grève féministe du 8 mars : « Ne nous libérez pas, on s'en charge ! »

« Nous sommes debout, nous voulons décider de nos vies. Nous voulons l’égalité. » Derrière une même bannière, « Déferlante pour l’égalité », syndicats, associations et collectifs féministes et de gauche appellent à se rassembler pour la journée internationale des droits des femmes. Un mouvement soutenu par la majorité des partis de gauche. À la veille de l’élection, l’appel est clair : il ne faut pas oublier les femmes. « Le 8 mars, on s’arrête tout.e.s. On se met en grève. Plus de bla bla, plus de promesses sans lendemain, des actes. Ne nous libérez pas, on s’en charge ! »

Le 8 mars, l’heure est à la convergence des luttes : « Aides à domicile, assistantes d’élèves en situation de handicap (AESH), enseignantes, soignantes, travailleuses sociales… Les grèves se multiplient dans les métiers féminisés. Faisons converger ces luttes le 8 mars pour imposer des revalorisations salariales, des emplois stables et durables et des perspectives de carrière ambitieuses ! » Sans oublier les femmes sans-papier, dont les organisations demandent la régularisation.

Des « bouts de ficelle » contre les violences faites au femmes

Si ces cinq dernières années ont été celles des #MeToo – au travail, à la fac, face à l’inceste ou aux violences obstétricales et gynécologiques, comme dans le monde du théâtre, du sport, de la politique … –, elles ont aussi été celles de l’inaction politique. Emmanuel Macron avait promis de faire de l’égalité entre les femmes et les hommes la grande cause de son quinquennat. « Une vaste opération d’enfumage » dénonce l’appel. Le bilan présidentiel est maigre : beaucoup d’annonces, de petites mesures, de réactions à l’actualité … « On ne peut pas saupoudrer des petites mesures face à un phénomène d’une telle d’ampleur », affirmait Célia Lévy, membre du collectif #NousToutes à basta! en février, lors de notre retour sur le quinquennat.

Des politiques faites avec des « bouts de ficelle », ajoutait Marylin Baldeck, présidente de l’AVFT. Les 360 millions promis à l’issue du Grenelle contre les violences conjugales sont difficiles à retrouver, et toujours bien loin du milliard d’euros demandé par les féministes pour protéger efficacement les femmes et assurer l’égalité réelle. Dans un communiqué commun, la CGT, la FSU et Solidaires rappellent que les femmes gagnent toujours « en moyenne 28,7% de moins que les hommes ».

Une mobilisation pour toutes les femmes

Les…

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Auteur: Emma Bougerol