Grève historique dans l’éducation : et après ?

 

Une grève massive, des organisations syndicales reçues en urgence par le gouvernement et une réunion intersyndicale nationale qui aura lieu demain pour évoquer l’avenir du mouvement. Quelles suites pour la grève de l’éducation ?

 

« Le gouvernement a accepté une invitation lancée ce matin, c’est bien le signe qu’il y a une inquiétude de leur côté », ose croire Michaël Marcilloux, co-secrétaire fédéral de la CGT Éduc’action. C’est l’annonce surprise de cette fin de journée de grève et elle sonne comme une petite victoire pour les organisations syndicales : Jean Castex, Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran les recevront ce soir à 18h30.

Une réunion à laquelle le gouvernement a été poussé par une mobilisation massive. La grève des travailleurs et travailleuses de l’éducation de ce 13 janvier a atteint un niveau historique avec 75 % de grévistes dans les écoles maternelles et primaires et 62 % dans les collèges et lycées selon les syndicats. Des chiffres contestés par le ministère de l’Éducation Nationale qui annonce de son côté 38,4% et 23,7% de grévistes dans ces mêmes établissements. Et pour cause, chez les travailleurs de l’éducation, l’exaspération est à son comble face à une gestion de l’épidémie jugée « catastrophique » (voir notre article à ce sujet).

Pour rappel, lors du mouvement du 5 décembre 2019 contre la réforme des retraites, les enseignants, massivement mobilisés, étaient en grève à 51,15 % dans le premier degré et à 42,32 % dans le secondaire, selon le ministère de l’Éducation Nationale. Selon les syndicats, c’était 70 % dans ces deux secteurs.

Les manifestations ont aussi été particulièrement fournies dans les grandes villes avec 20 000 manifestants à Paris, 5000 à Marseille, 3000 à Rennes, 4 000 à Toulouse selon les syndicats. « Nous sommes très satisfaits de cette mobilisation, surtout pour une grève préparée en 5 jours », commente Brendan Chabannes, co-secrétaire de Sud-Éducation.

« Pour autant, est-ce que l’inquiétude que notre mouvement a suscité chez le gouvernement se traduira par des propositions intéressantes ? On n’en sait absolument rien », estime Michaël Marcilloux de la CGT Éduc’action. Si ce n’est pas le cas, les syndicats devront alors imaginer la suite de la mobilisation

 

Grève de l’éducation : quelles suites ?

 

La suite de la mobilisation se jouera lors d’une réunion intersyndicale nationale ce vendredi et de nombreuses options sont sur la table. La plus radicale, à savoir…

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Auteur: Guillaume Bernard