Grève, manif, rassemblement, batucadas : un 8 mars haut en couleur à Montpellier

La traditionnelle manif féministe du 8 mars a réuni 1500 personnes dans les rues de Montpellier, alors que certains syndicats et de nombreuses associations soutenaient l’initiative d’une grève des femmes.

Une date récemment réappropriée

Depuis 2017, le mot d’ordre de la grève des femmes s’est diffusé dans de nombreux pays célébrant le 8 mars. En Argentine, en Suisse, en Espagne, en Belgique et ailleurs ont eu lieu des grèves historiques.       

Si un tel mode d’action n’a pas encore été massivement mis en œuvre en France, on ressent l’écho de ces appels, année après année. L’idée de grève féministe est double : il s’agit non seulement de cesser le travail salarié mais aussi les autres types de travail, ni reconnus ni rémunérés qui pèsent sur les femmes, et d’autant plus sur les plus précaires et marginalisées d’entre elles. Nous assistons ces dernières années à une réelle repolitisation du 8 mars qui va de pair avec l’effervescence féministe visible aux quatre coins du monde qui constitue ce que certains qualifient de 4ème vague.

15h40 : l’heure où les femmes cessent d’être payées

La manif montpelliéraine est partie de la place Zeus d’Antigone peu après 15h40. La précision de l’heure peut étonner. 15h40, c’est l’heure moyenne à partir de laquelle les femmes salariées cessent d’être payées, quand les hommes le sont jusqu’en fin de journée.

De rapides prises de paroles sont venues rappeler les grandes lignes directrices de la mobilisation du jour : une protestation, se voulant également ancrée dans le monde du travail, contre les inégalités de salaires entre les sexes, les inégalités de possibles en terme de carrière, les violences sexistes, sexuelles et conjugales, l’éducation patriarcale, les limitations du droit à l’avortement, la montée d’une extrême droite qui joue la réaction face aux récentes mobilisations de la société etc…

Le parcours, déclaré en préfecture, amènera les participants aux abords de la gare Saint-Roch, puis sur le boulevard du Jeu de Paume, le Peyrou, avant que la place de la Comédie soit rejointe via la préfecture.  1500 personnes sont présentes au plus fort de la journée. On est frappés par le nombre de pancartes, l’inventivité des images qui s’y affichent, le dynamisme des cortèges. Par la jeunesse de beaucoup de participantes. Aussi et assez malheureusement par leur sexe, avec environ 75% de la manif composée de femmes. De retour sur la Comédie, une batucada statique…

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Auteur: Le Poing