Grève SNCF : les cheminots tentent la reconductible

La grève à la SNCF a été forte ce 18 octobre mais le mouvement n’a pas été reconduit dans la durée. Toujours est-il que les syndicats de cheminots comptent bien se servir de la colère exprimée en ce début de semaine pour peser sur les négociations salariales prévues en décembre.

 

Un vent de colère souffle à l’assemblée générale inter-service parisienne de la gare du Nord le 18 octobre. Plus de 150 cheminots et cheminotes se sont réunis. « Ça fait longtemps qu’on n’avait pas vu ça », constate Sébastien Faisy, cheminot syndiqué Sud-Rail. Ils et elles viennent majoritairement du dépôt du Landy, d’autres de la gare de Persan, ou de la gare du Nord elle-même. La grève pour l’augmentation des salaires a été décidée ce jour mais ils savent bien qu’un jour de grève ne suffit pas à faire peur au patron, surtout à la SNCF. Il va falloir reconduire, et les raisons de le faire ne manquent pas.

 

Une grève pour les salaires et les conditions de travail

 

« Nos salaires n’augmentent quasiment pas depuis des années. On perd du pouvoir d’achat », souligne Emmanuel, contrôleur. L’augmentation générale de 1,4% concédée par la SNCF début juillet est jugée bien trop maigre, « du foutage de gueule ». Ici, les grévistes votent pour 500€ net d’augmentation pour tout le monde, un salaire minimum à 2000€ et l’indexation des salaires sur l’inflation. Outre les salaires, on déplore les conditions de travail qui se dégradent. João Coelho, contrôleur également, et habitué du trajet Paris-Compiègne, constate l’augmentation du nombre de roulements ou encore la disparition des bureaux permettant aux agents de s’informer dans les grandes gares. « Tout se fait par téléphone désormais. Et on ne parle pas du sous-effectif : il manque tout le temps du monde ! », détaille-t-il.

 

 

A la tribune, les syndicalistes résument. « Avant, cheminot c’était un métier qui permettait de vivre dignement. Mais aujourd’hui, combien de collègues, y compris parmi cette assemblée, veulent démissionner parce qu’ils sont cassés ? Combien signeraient tout de suite une rupture conventionnelle pour 10 000 € ? La grève ,…

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Auteur: Guillaume Bernard