Grosses marges, ventres vides : le scandale des profits de l'industrie agroalimentaire

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Face à la flambée des prix alimentaires, près d’une personne sur trois a du mal, en France, à se payer trois repas par jour (selon un sondage réalisé par l’institut Ipsos pour le Secours populaire publié le 5 septembre). « Avec l’inflation, les aliments essentiels deviennent inaccessibles » déplore l’association 60 millions de consommateurs. Entre février 2022 et août 2023, l’association relève une augmentation de 50 % du prix du sucre, de 38 % pour la farine et les pâtes, 30 % pour le beurre.

La principale principale cause actuelle de l’inflation a été révélée cet été par une étude du Fonds monétaire international : « La hausse des bénéfices des entreprises représente près de la moitié de l’augmentation des prix en Europe au cours des deux dernières années ». Les économistes du FMI ont établi que les entreprises ont augmenté les prix bien au-delà de ce que leurs coûts de production n’exigeaient.

Le gouvernement reconnaît timidement des « superprofits »

La tendance est précisément visible dans l’agroalimentaire. Entre fin 2021 et début 2023, le taux de marge des industries agroalimentaires est passé de 28 à 48 % ! Concrètement, sur 100 euros de valeur ajoutée, près de la moitié revient à l’entreprise une fois payés les salaires et les impôts de production. Il faut remonter 30 ans en arrière pour trouver pareille profitabilité.

Entre les premiers trimestres 2022 et 2023, les profits bruts de l’industrie agro-alimentaire ont plus que doublé, passant de 3,1 milliards d’euros à 7 milliards ! Pourtant, plusieurs grands groupes comme Danone, Nestlé, Coca Cola ou Unilever ont connu une baisse ou une stagnation des volumes vendus au premier trimestre 2023. Malgré cela, « leurs revenus, eux, augmentent…

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Auteur: Sophie Chapelle