Guadeloupe : Chronique d'une actualité sociale vue de l'intérieur ! — Philippe BELAIR

10 Janvier : L’alibi du Bamou !

«  Quand le taureau refuse de franchir une clôture, il prétend avoir les cornes trop longues ! » (A tout mauvais gré prétexte est bon) affirme un vieux et bien connu proverbe créole. Ici, le bovidé est souvent qualifié de bamou en référence aux zébus venus des iles hispanophones que l’on faisait avancer en criant « vamos » mais, de manière plus générale, le bamou peut-être soit un rustre soit un béni-oui oui. L’un ou l’autre, quand le bamou refuse d’entendre raison il faut faire montre d’un rapport de force important pour le convaincre à franchir des limites qu’il s’est mis en tête.

Le capitalisme mondial est en pleine nouvelle crise après avoir cru se servir de la Chine, cette dernière semble bien lui avoir donné des cornes très longues. La seule manière de s’en sortir est de tenter de prendre une avance technologique, plus précisément biotechnologique, quitte à instaurer une tyrannie au prétexte d’une crise sanitaire tout en finançant cette biotechnologie – aux mains de quelques-uns – avec des milliards de fonds publics… Un pognon de dingue mais le calendrier n’est pas respecté et les grands maitres de la Biotech valley s’impatientent à cause des récalcitrants pourtant « minoritaire » selon Jupiter.

En Guadeloupe, le mouvement commence à poser problème, il faut trouver une bonne raison pour retourner l’opinion publique… La cause pacifiste est désormais le bon plan. Tout comme l’écologie sert à verdir le capitalisme, le pacifisme sert à calmer les ardeurs de révolte contre ses injustices multiples. Les idéologues du néolibéralisme (néocapitalisme) ont toujours manipulé l’opinion pour faire croire à la fin de l’histoire, sous-entendu la lutte de classe, mais les faits sont de plus en plus têtus… Ça c’est pour le fond politique.

Pour la forme théâtrale, des pacifistes insulaires qui se taisent lâchement quand un médecin fonce sur un délégué syndical de la FSAS-CGTG, lors de l’arrestation de plusieurs syndicalistes ou l’attentat contre un des avocats du collectif, ont décidé de réagir à un mouvement de foule et un jet de pissat (dixit un Directeur d’hôpital plaignant) dans une émotion à géométrie variable et un décor de choix pour bien faire un pied de nez à l’histoire de l’ile.

Un journaliste (propagandiste) nous présente même « 600 » fidèles de l’église d’expertologie (en vrai ils étaient à peine 200 en plan serré) ». Il fallait oser quand on sait que le collectif drague entre…

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Auteur: Philippe BELAIR Le grand soir