Guerre : à l'ouest de l'Ukraine, l'accueil des réfugiés s'organise

« Des centaines de personnes attendent devant le poste de frontière. Beaucoup sont venues en voiture, d’autres à pied. Personne ne sait s’il faut passer en Slovaquie, rester ici ou repartir combattre… » Natasha vit dans l’extrême ouest de l’Ukraine. Au lendemain du déclenchement de la guerre, avec l’intrusion des troupes militaires russes dans le pays, la stupéfaction a laissé place à l’affolement. Si pour le moment, aucun missile n’a touché la région, les migrants arrivent par centaines : « Tout le monde s’agglutine à la frontière, mais les contrôles prennent beaucoup de temps. » Engagée dans une association humanitaire, cette Ukrainienne francophone décrit à Reporterre l’élan de générosité qui s’est spontanément mis en place. « Toutes les communes des alentours mettent à disposition des salles de sport, des écoles ou des universités pour accueillir les déplacés. Les habitants apportent de la nourriture et des couvertures, mais les pénuries commencent dans les grands magasins. »

Si l’armée ukrainienne se bat, elle recule inexorablement. Depuis la prise de la centrale nucléaire de Tchernobyl, jeudi 24 février dans la soirée, l’armée russe poursuit sa route vers le sud. En ligne de mire : la capitale du pays envahi, Kiev. Même constat au sud et à l’est, où les envahisseurs rencontrent peu de résistance. Vendredi 25 février, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a publié un décret appelant à la mobilisation générale pendant les trois prochains mois. Tous les réservistes doivent prendre les armes pour défendre leur pays. La loi martiale interdit également aux hommes de 18 à 60 ans de quitter le territoire. Le cas échéant, ils sont arrêtés aux postes de frontière, séparés de leur famille et invités à aller combattre.

Situation en Ukraine vendredi 25 février au soir. En rose, zones occupées par la Russie depuis le 24 février, en orange, occupées le 25 février. Etoiles : lieux d’affrontement. @DRM. https://twitter.com/remilitari/status/1497459927396274182?s=20&t=UnGZo62toRn29Tjj6NpOcw

Malgré cet appel à la résistance, 100 000 Ukrainiens auraient déjà fui leurs foyers et plusieurs milliers seraient parvenus à quitter le pays, rapporte le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés. À Kiev, rongés par la peur, certains habitants se terrent dans le métro pour échapper aux bombardements. Jeudi soir, les cinq voies de l’autoroute reliant Kiev à l’ouest du pays étaient embouteillées. « Ils arrivent par milliers »,…

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Auteur: Reporterre