Guerre de l’eau : des citoyens ont vidé une méga-bassine pour rendre l’eau à la nappe phréatique

Après une première mobilisation réussie, les opposants aux méga-bassines ont frappé encore plus fort ce weekend. Malgré un important dispositif policier déployé pour les faire reculer, plus de 3000 personnes et 20 tracteurs se sont rassemblés à Mauzé-sur-le-Mignon pour donner un coup d’arrêt immédiat aux chantiers de méga-bassines dans le Marais Poitevin. Ils ont démonté et récupéré la pompe d’une méga-bassine de 5 hectares, qui puisait directement dans la nappe phréatique, et vidé la bassine pour rendre l’eau à la nappe. Une première victoire des opposants à l’accaparement de l’eau par une poignée d’agro-industriels.

Après une première mobilisation importante mercredi 22 septembre, près de 3 000 personnes et une vingtaine de tracteurs se sont retrouvés samedi 6 novembre à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) pour réaffirmer leur opposition à un « hold-up de l’eau » qui profitera à une minorité d’exploitants acquis à l’agriculture industrielle.

Le rassemblement a eu lieu suite à l’appel de Bassines Non Merci, de la LPO, de la Confédération Paysanne et des Soulèvements de la Terre.Les organisations ont réussi à rendre cette mobilisation possible, dans la convivialité, malgré les intimidations de la préfecture qui a voulu interdire l’événement et de la FNSEA qui organisait une contre-manifestation.

Lire aussi : Guerre de l’eau : plus de 1000 opposants durcissent le ton face aux méga-bassines des Deux-Sèvres

Une centaine de syndiqués de la FNSEA ont effectivement pu s’installer sur le site d’une bassine en construction en toute tranquillité tandis que les citoyens et paysans opposés aux bassines ont été poursuivis par la police.

Au total, les acteurs de l’agro-industriel prévoient de construire 93 méga-bassinesdans l’ancienne région Poitou-Charentes, dont 16 dans le seul Marais poitevin déjà rudement touché par la sécheresse et la diminution des précipitations.

Sur 4 à 18 hectares et d’une profondeur de 15 mètres, ces immenses réserves d’eau artificialisent les sols en perturbant le cycle et la qualité de l’eau, menacent la biodiversité, et cela au profit d’une poignée d’acteurs privés dans le mépris de directives européennes et plusieurs jugements de justice.

Début du rassemblement – Crédit : Soulèvements de la Terre

Ainsi, la « bassine de la honte » sur laquelle ont pénétré les manifestants a déjà fait l’objet de cinq condamnations par la justice. Pour éviter l’important…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Laurie Debove