Guerre en Ukraine : comme toujours, une histoire de dividendes

L’invasion choquante de l’Ukraine par la Russie cette année a bouleversé la scène géopolitique mondiale. L’année dernière encore, les États-Unis ont retiré leurs troupes d’Afghanistan, ce qui a conduit à l’idée que l’industrie de la défense était en plein ralentissement. Aujourd’hui, cependant, les pays développés augmentent rapidement leurs budgets militaires et de défense. L’Allemagne et le Japon font partie des pays, outre les États-Unis, qui augmentent leurs dépenses de défense. Le conflit ukrainien n’étant pas près de s’achever et les tensions s’intensifiant dans d’autres régions du monde, il semble que le secteur de la défense sera très actif au cours des prochaines années. Et avec le marché boursier en difficulté, l’industrie de la défense semble être une opportunité non négligeable à saisir à ce moment. Ces huit valeurs de défense devraient servir d’abris solides pendant la tempête boursière actuelle. ”

Les huit meilleurs actions dans La Défense et l’armement sont – on ne s’en étonnera pas – étasuniennes : Lockheed, Boing, AeroVironment, BWX Technologies, Raytheon Technologies, General Dynamics, Textron, CAE.

Mais, dans ce domaine, nous, Français, ne sommes pas ridicules. Avec EADS (avions, missiles, espace, hélicoptères, communications, 11 990millions de euros de chiffre d’affaire), Thales (électronique de défense), Safran (espace, électronique de défense, MBDA, Naval Group, Dassault Aviation, CEA, Ariane Group, Nexter, Arquus.

Chez nous, 4 000 entreprises (traitantes et sous-traitantes) travaillent dans le secteur de la Défense, pour un chiffre d’affaires d’environ 20 milliards d’euros par an.

Certes, l’armée ukrainienne défend nos “ valeurs ”, nos libertés, comme l’a si bien dit son président couleur kaki. Mais elle profite surtout à notre industrie de guerre. Contrairement aux piles Wonder, les armes s’usent si l’on ne s’en sert pas. Nous n’en sommes plus à l’antique devise “ acheter au son du canon et vendre au son du clairon ”. Aujourd’hui, la vente et l’achat d’armes relèvent d’un flot continu, mondialisé, médiatisé.

Bernard GENSANE

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Auteur: Le grand soir