Passer la vitesse supérieure dans l’augmentation des dépenses militaires va complexifier l’équation budgétaire en France, où les finances sont en très mauvaise posture. Face à la « menace » russe, et à la suspension du soutien américain à l’Ukraine, Emmanuel Macron a défendu durant son allocution télévisée la nécessité d’assurer une autonomie stratégique en Europe. Ce qui passera par de lourds investissements.
« Nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires. Ce seront de nouveaux investissements qui exigent de mobiliser des financements privés, mais aussi publics, sans que les impôts ne soient augmentés », a développé le chef de l’État. Et d’ajouter : « Pour cela, il faudra des réformes, des choix, du courage. » Le ministre des Armées a donné ce matin sur France Inter une idée de la cible à atteindre. Il estime que « notre armée pourrait atteindre un poids convenable autour de 90 milliards d’euros par an ». Pour rappel, le budget de la Défense représente 50,5 milliards d’euros (hors retraites) en 2025. Selon la loi de programmation militaire, ce montant poursuivra sa progression, pour atteindre 67 milliards en 2030.
La fin des reports de crédits ?
Spécialiste du budget de la défense au Sénat, Dominique de Legge (LR) a du mal à se projeter sur les montants évoqués par le ministre. « Je veux bien que l’on revoie la loi de programmation militaire, mais…
Auteur: Guillaume Jacquot