Chimère humain-porc, clonage humain, souche militarisée, virus à gain de fonction, vaccin codant, ciseaux moléculaires, etc. Il est temps de s’attaquer franchement à tous les petits monstres de la biologie moderne et de comprendre en quoi cette discipline est un des fronts de conquête les plus prometteurs du technocapitalisme sur les humains et la nature.
Grands cycles de capitalisation et montée en puissance technologique, il sera ici question de la Guerre-qui-ne-dit-pas-son-nom, la guerre généralisée à toute condition de génération et d’épanouissement de cette mince, mais ô combien précieuse, couche de matière grouillante à la surface de la croûte terrestre. Celle qui fait que nous pouvons, en tant qu’espèce, espérer et aimer, sentir, jouir et mourir. Il sera ici question de la guerre généralisée au vivant.
Accrochez-vous car il va falloir un peu de patience pour affûter ensemble nos scalpels de la pensée afin que bientôt, le temps de la critique laisse place à la négation vivante.
Ce dernier épisode étant particulièrement long une version PDF est téléchargeable pour impression ici.
Épisode 4 : le front humain
Par l’intuition, nous romprons l’hostilité apparemment irréductible qui sépare notre chair humaine du métal des moteurs […] nous préparons le règne de l’homme mécanique aux parties remplaçables. Nous le délivrerons de l’idée de la mort, et partant de la mort elle-même.
F.T. Marinetti, Manifeste technique de la littérature futuriste, 1912
Cette espèce ne naît pas. Elle surgit, transparente. Elle se révèle. Sans doute existe-elle depuis longtemps, ignorée, méconnue. Elle se formait dans les pénombres du genre humain. Aujourd’hui, elle se fait connaître et se connaît, c’est-à-dire qu’elle se reconnaît et se fait reconnaître. Entendons par là qu’elle impose les modes du connaître par lesquels son règne arrive. A-t-il un nom, celui qui vient ? Oui. Nous le…
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Auteur: dev