Guido Picelli – L'homme qui mettait en déroute les fascistes ! — Yorgos MITRALIAS

Au moins durant l’entre-deux-guerres, quand il y a eu affrontement entre la gauche et les fascistes, ce sont toujours les fascistes qui l’emportaient. Et malheureusement, le plus souvent sans rencontrer une vraie résistance. Cependant, il y a eu une exception de taille. Celle du révolutionnaire Italien Guido Picelli, qui, le premier et bien avant tout autre, a compris ce qu’est et ce que veut le fascisme, ainsi que comment il doit être combattu. Guido Picelli a combattu les fascistes quand il les trouvait sur son chemin. A Parme, il participa aux combats contre les squadristi fascistes en 1922. En novembre 1936, il se rend à Barcelone pour s’enrôler dans la « compagnie du bataillon Garibaldi ». Le 5 juin, il est blessé et meurt en combattant. La ville de Barcelone, où il est enterré, l’honore par des funérailles d’État.

Qui fut donc cet homme qui mettait en déroute les fascistes ?

Première image : début août 1922 à Parme, la seule grande ville italienne qui persiste à résister aux squadristes de Mussolini, déjà en marche vers le pouvoir. La grève générale proclamée après la sanglante attaque des fascistes contre la ville de Ravenne se termine avant même de commencer par les bureaucraties syndicales en débandade devant les menaces de représailles des fascistes. Mais, les travailleurs et le peuple de Parme n’obéissent pas et se mettent en grève. Mussolini charge son bras droit Italo Balbo d’écraser les insoumis de ce “Bastion Prolétaire” qu’est la ville de Parme. Au moins 10 000 à15 000 fascistes en armes de toute l’Italie du nord et du centre se précipitent sur la ville prêts pour l’assaut final et le bain de sang qu’ils promettent à ses défenseurs.

Dans Parme, Guido Picelli organise la défense, assigne des tâches précises à chacun et à chacune, et met en œuvre un plan minutieux de guérilla urbaine sans précédent, avec des rangées successives des tranchées, des fossés, des barricades, des barbelées, des câbles électriques, et même des champs de mines improvisés, défendues par la population des quartiers populaires et les travailleurs de la ville sous la direction des 400 Arditi del Popolo (soldats du peuple) plus ou moins armés, ces vétérans de la Première Guerre mondiale, que Picelli prépare au combat depuis 14 mois ! Ceux qui ont des armes tirent des balles ou lancent des grenades. Les autres, vieux, jeunes, enfants et surtout les femmes, résistent avec des pioches, des barres de fer, des pierres, des traverses, des briques, de l’huile bouillante et du……

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Auteur: Yorgos MITRALIAS Le grand soir