Guillaume Meurice : une affaire très politique

Le licenciement de l’humoriste Guillaume Meurice par la direction de Radio France a du mal à se frayer un chemin dans l’actualité politique de ces derniers jours. On peut à bon droit le regarder comme anecdotique, alors que le Rassemblement national est aux portes du pouvoir, que l’Ukraine croule sous les bombes et que le martyre de Gaza n’a pas de fin. On peut. Mais la décision de la direction de Radio France s’inscrit tellement dans l’air du temps, qu’il n’est pas interdit de braver un certain nombre de « non-dits » pour en rechercher la cause profonde.

La motivation du licenciement pour « faute grave » et « déloyauté » a un terrible angle mort : Gaza.

Rappelons d’abord le corps du délit. Le 29 octobre 2023, Guillaume Meurice a qualifié le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, de « nazi mais sans prépuce ». Le 6 novembre, l’Organisation juive européenne a déposé plainte pour « provocation à la violence et à la haine antisémite ». Plainte classée sans suite le 18 avril dernier par le parquet de Nanterre, qui a jugé que « l’infraction n’était pas caractérisée ». On notera donc que la direction de Radio France a fait du zèle par rapport à la justice. Mais allons au fond. Avant de prétendre juger la qualité du mot scandaleux, il faut en rappeler le contexte. La motivation du licenciement de Meurice pour « faute grave » et « déloyauté » a un terrible angle mort : Gaza.


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Le 29 octobre, soit vingt-deux jours après l’attaque terroriste du Hamas, Netanyahou avait déjà lancé une campagne meurtrière de bombardements sur la population civile de Gaza. Quelques mois…

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Auteur: Denis Sieffert