Guyane : une centrale à hydrogène va détruire 75 ha de forêt amazonienne avec la complicité de l’État français

Lectrices, lecteurs, nous vous dévoilons un nouveau scandale d’État. En Guyane, une nouvelle centrale électrique à hydrogène va ravager pas moins de 75ha de forêt amazonienne avec la complicité de l’État français. Ce projet va détruire de manière illégale une biodiversité magnifique où des dizaines d’espèces protégées sont menacées d’extinction et va expulser plus de 200 amérindiens, tout cela au nom de la croissance « verte ». Colonisation industrielle de l’Amazonie, confiscation de terres, opacité, intimidation, soutien aveugle de l’État en contrepartie du financement de la campagne présidentielle de 2017, et tout cela pour produire une électricité qui risque fort d’être utilisée par l’industrie minière. La Relève et La Peste a mené l’enquête et vous révèle en avant-première ce scandale écocidaire.  

Au premier abord, c’est un projet exemplaire, cochant toutes les cases du développement durable et des besoins locaux. Portée depuis la métropole par la société bordelaise Hydrogène de France (HDF), qui se qualifie de « pionnier mondial de l’hydrogène-énergie », la future Centrale électrique de l’Ouest guyanais (CEOG) promet d’alimenter, de jour comme de nuit, « l’équivalent de 10 000 foyers à un coût compétitif », sur un territoire où la croissance démographique et la rareté des infrastructures entraînent des pénuries régulières d’énergie.  

La CEOG se dit aussi « innovante », « propre », « sans importation ». Le principe : un parc photovoltaïque est installé sur des collines. Les panneaux captent l’énergie du soleil, mais ne subissent pas l’intermittence de la lumière, la nuit ou par mauvais temps, car un dispositif de stockage à hydrogène permet de redistribuer à tout moment l’électricité dans le réseau.

L’énergie du soleil n’est pas elle-même réinjectée. En réalité, la production des panneaux photovoltaïques est dirigée vers un électrolyseur, qui va utiliser l’électricité pour décomposer des molécules d’eau (H2O) en oxygène (O2) et en hydrogène (H2).

L’oxygène est relâché dans l’air et l’hydrogène stocké dans des bouteilles sous forme de gaz, afin d’être conservé. Puis, en fonction de la demande, des piles à combustible, accomplissant le procédé inverse de l’électrolyseur, convertissent l’énergie chimique de l’hydrogène en électricité, cette fois-ci introduite pour de bon dans le réseau. 

Sur leur site internet où les plantes tropicales…

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Auteur: Augustin Langlade