Habitat Léger : la plus grande « Figue » de France va être construite en Haute Vienne

La plus grande « Figue » de France va sortir de terre cette année. Inventée par Guillaume de Salvert, cette hutte féérique est un modèle en matière d’habitat écologique grâce à son « architecture de cueillette » qui valorise les ressources locales, son empreinte carbone quasi-nulle, ainsi que son accessibilité à tous les budgets.

La Figue a tout de l’habitat d’un être de la forêt : elle rappelle autant une châtaigne tombée de l’arbre qu’un champignon pelé. Mais pour son créateur Guillaume de Salvert, c’est tout simplement « une Figue ». C’est en construisant des yourtes depuis 17 ans qu’il en est venu à inventer « cet habitat elfique », car il souhaitait trouver une alternative aux toiles des yourtes qui ne le satisfaisaient pas entièrement en terme d’impact.

« J’ai trouvé du bois déroulé dans une usine désaffectée qui m’a plu pour son aspect esthétique mais n’était pas adapté pour couvrir une yourte. J’ai alors essayé de couvrir un dôme géodésique, et c’était très joli, mais il m’a semblé qu’une forme pointue serait mieux adaptée. Chemin tortueux faisant, j’ai fabriqué un panier géant grâce aux techniques de vannerie en m’inspirant des huttes à sudation qu’on conçoit en plantant des piquets dans le sol. Une manière de construire aussi vieille que l’humanité » sourit Guillaume de Salvert en racontant la genèse de l’histoire à La Relève et La Peste

Ce « panier » fait en moyenne 5 mètres de diamètre et jusqu’à 6 – 7 mètres de hauteur, ce qui permet d’installer une mezzanine de 10 m² à l’intérieur, et une surface habitable moyenne de 30m². Le sol est un plancher isolé en copeaux de bois et d’ajonc qui fait office de barrière naturelle pour les rongeurs.

Sa charpente est conçue grâce au glanage de bois local (châtaigner, frêne, noisetier, acacia ou chêne) assemblée avec du fil de fer recuit « qui permet de lier les bouts de bois sans les percer, donc sans entraver leur résistance mécanique » ; tandis que le bardage extérieur est fait de bois de peuplier déroulé, cousu en suite de « tuiles » puis fixé à l’ossature bois. L’isolation est en laine de mouton lavée et traitée aux huiles essentielles.

Chantier collectif pour l’ossature – Crédit : Guillaume de Salvert

« Chaque charpente est fabriquée avec des grandes perches issues de boisements assez serrés pour que les arbres aient poussé très haut, très long. Nous pratiquons des coupes d’éclaircie et…

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Auteur: Laurie Debove