Hadi, Syrien, mutilé à 15 ans par la police française

Le 14/01/2019, un nouveau nom s’ajoutait à la liste des éborgnés par les armes de la police lors des manifestations des Gilets jaunes.

 Hadi Kasbo, alors âgé de 15 ans, ne se doutait pas que ce jour-là il allait subir ce qu’il n’avait pas subi ni dans la banlieue d’Alep dévastée par la guerre de Syrie, ni dans les camps de réfugiés au Liban. Arrivé en 2018 à Saint-Etienne avec sa famille, le jeune réfugié avait participé à l’Acte IX dans la ville stéphanoise. Comme d’autres témoins, que nous avons interrogés, il ne se doutait pas que cette marche tranquille à ses débuts se terminerait en boucherie. Une boucherie lors de laquelle un tir de LBD lui a enlevé un oeil. 

Ce n’est pas qu’un accident malheureux. Les éléments que nous avons pu recueillir clairement les dérives d’une journée analysée par une stratégie de maintien de l’ordre très violente, totalement injustifiée et au-delà de toute compréhension. Une violence inouïe, qui a eu des effets très concrets: l’éborgnement d’un jeune réfugié, et le traumatisme infligé à des dizaines de manifestants. Une violence que dans un premier temps, les policiers essayent d’attribuer aux manifestants eux-mêmes, d’après les documents de l’IGPN que nous avons pu consulter.

Nous avons enquêté sur cette journée, et sur comment cette stratégie de maintien de l’ordre produit des effets terribles et irréversibles.

Un remerciement spécial à Le Gueuloir, média indépendant de Saint-Etienne qui nous a aidé à réaliser l’enquête.

Auteur: Le Média
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