Haïti : des lettres de la malice à la culture de l'errance ! — Erno RENONCOURT

Un contact avec qui j’échange depuis peu a trouvé du temps pour m’envoyer un court message sur l’éducation et la civilisation. Lequel message contient un lien renvoyant vers une vidéo dans laquelle ‘‘un enseignant français décrit l’état de délabrement de l’éducation en occident’’. Il faut dire que ce lecteur, comme en bonne pédagogie, fait circuler des thématiques globales dans lesquelles résonnent les thématiques locales de mes raisonnances tipédantes. Partant du constat du délabrement de l’éducation en Occident, mon lecteur alerte sur le drame du dysfonctionnement probable de l’éducation haïtienne. Car, il sait pertinemment combien « les haïtiens s’efforcent de copier [singer] l’occident par souci de « modernisation » ». D’ailleurs, en Haïti, pour accéder aux espaces du pouvoir et de la médiatisation, il vous faut un blanc pour point d’appui. Ce qui explique, du reste, pourquoi la servitude volontaire et l’indignité devant les intérêts étrangers sont les leviers de la réussite sociale en Haïti.

Donc, cohérent avec lui-même, ce contact suggère de réfléchir dans cette direction pour promouvoir un système éducatif (haïtien) qui arrêterait de ‘‘produire des crétins’’, pour permettre enfin que ceux, qui émergent dans la réussite académique et culturelle, ne soient plus des doctorés flétris et futiles, des lettrés malicieux et humainement médiocres, des automates influents mais indignes et insignifiants. Rupture indispensable pour faciliter l’émergence de nouvelles élites de savoir, qui seraient plus disponibles à payer le coût éthique et assumer les sacrifices pour s’attaquer et résoudre les multiples maux de l’errance haïtienne. Car il est manifeste que cette errance séculaire reste invariante parce qu’Haïti ne produit que des générations de lettrés qui ne vivent que pour faire éloge de la malice par un marronnage déviant et convulsif.

Une réponse fort à propos pour expliciter l’errance

Il va de soi que cette thématique résonne dans les problématiques que je traite, Si bien d’ailleurs, que je me suis détourné instantanément du texte que je terminais (La flamme bleue de l’intelligence insolente du shithole) pour produire cette tribune en pré-texte. Une vraie aubaine qui me permet de mieux mettre en contexte la raisonnance de mon axiomatique originale comme une démarche pédagogiquement dimensionnée qui mise sur le détournement, le travestissement et la provocation comme méthodes de déconstruction d’une certaine forme de…

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Auteur: Erno RENONCOURT Le grand soir