Dans cette longue période d’instabilité politique, les accompagnantes d’élèves en situation de handicap (AESH) peinent à faire avancer leurs revendications pour sortir de la précarité, malgré les petites victoires de ces dernières années. Quatre syndicats appellent à une journée de grève des AESH et assistants d’éducation (AED) ce jeudi 16 janvier.
Ce jeudi, les syndicats FSU, CGT éduc’action, Sud éducation et SNALC mènent une journée de grève des AESH pour exiger « l’amélioration de leurs conditions d’emploi et bénéficier d’une meilleure reconnaissance professionnelle ». Deux jours après le discours de politique générale du Premier ministre François Bayrou, les syndicats déplorent dans un communiqué commun « la valse à la tête des ministères et l’absence d’engagement politique concret », qui ont ces derniers mois « mis un coup d’arrêt à tout espoir d’amélioration significative de la situation ».
Ces deux dernières années, les AESH et les AED ont obtenu une série de petites victoires parmi lesquelles une nouvelle grille indiciaire, l’accès à une indemnité de fonction, à la prime inflation et à une prime REP. Ou encore, la possibilité d’accéder à un CDI au bout de trois ans d’ancienneté. Pourtant, ces professionnelles – en majorité des femmes – demeurent souvent bloquées sous le seuil de pauvreté.
Dans leur communiqué, les syndicats tirent la sonnette d’alarme : les AESH sont de plus en plus nombreuses à quitter le métier. Dans certaines régions, le manque de professionnelles devient criant. Un exemple : dans le Puy-de-Dôme, ce sont pas moins de 360 élèves notifiés, c’est-à-dire ayant droit en théorie à un accompagnement, qui n’en disposent d’aucun. En outre, « de nombreux élèves accompagnés ne bénéficient en réalité que de quelques heures », précisent la branche départementale 63 des syndicats appelant à la grève.
Auteur: Maïa Courtois