Handicapé à 80 %, en grève de la faim pour son droit à un toit


Photo de Sébastien, actuellement en grève de la faim pour demander l’accès à un logement décent.

Défenseur connu du droit au logement, Sébastien dénonce sa propre situation, dans un contexte d’incurie des services officiels, et de ségrégation de fait.

Affecté d’une maladie invalidante, handicapé à 80 %, Sébastien s’installait à Montpellier en 2018, convaincu d’y avoir accès à une bonne qualité de soins, et à une vie sociale stimulante. Les pauvres peuvent-ils prétendre à ces éléments de qualité de vie ? Ou pas ? Depuis lundi soir, Sébastien s’est mis en grève de la faim, sous une couverture, devant les bureaux de l’Adoma, avenue du Père Soulas.

C’est d’ailleurs à cette adresse qu’il réside depuis de longs mois, dans les conditions miséreuses qu’offre cette résidence sociale aux plus démunis – souvent de vieux travailleurs immigrés. Comme eux, pour 320 euros par mois, Sébastien y vit dans sept mètres carrés vétustes, avec accès à une cuisine collective sordide, et des sanitaires et douches collectifs dans un état repoussant (quand l’eau chaude n’y est pas coupée, comme ce fut le cas pendant plus d’un mois avant l’été dernier).

Sa vie sociale, Sébastien a su se la forger, devenant une figure en vue du comité local de Droit au logement, ainsi re-né de ses cendres. Entre autres lieux d’actions, c’est ce qui a permis d’entrouvrir les portes du foyer Adoma devant la presse. En fait cet organisme est en train de construire une nouvelle résidence flambant neuve. Mais Sébastien ne veut pas en entendre parler : « A 420 euros les 20 mètres carrés, ce sont les prix du marché privé. Et n’oublions pas que dès qu’elle touche un smic, une personne seule n’a plus droit à l’allocation logement ».

Mais Sébastien dénonce surtout son emplacement : « cette résidence est paumée dans la zone d’Euromédecine, un endroit désert,…

Auteur: Le Poing
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