Hate work – Support Sexworkers

Article publié sur Renversé

Si tu devais expliquer à un extraterrestre ce que c’est que la prostitution, comment le ferais-tu ?

Tu peux définir ce qu’est l’intimité pour toi ?

Pour moi, l’intimité c’est partager des moments de vulnérabilité.

Ça veut dire que tu peux avoir un rapport sexuel avec quelqu’un sans qu’il y ait de l’intimité ?

Oui, c’est le propos que je souhaite défendre. Aussi parce que, je trouve que l’idée que la sexualité comprend forcément de l’intimité, c’est pas vraiment… ça correspond pas vraiment à ma réalité. En partie parce que cette vision-là sous-entend qu’il existe une seule sexualité, similaire pour tout le monde. Alors qu’en vrai, la sexualité c’est tellement vaste. En ayant du sexe, je peux avoir des pratiques qui ne me demandent aucune implication émotionnelle, aucun partage, où il n’y a donc pas ou peu d’intimité. Ou d’autres qui me rendent très vulnérable, où je vais avoir besoin d’une grande confiance dans mes partenaires… là ça devient intime.
C’est hyper paradoxal. D’un côté, il y a cette représentation sociale très romantique de la sexualité, qui nous montre une sexualité très normée, exclusive, pure. Et en parallèle il y a le patriarcat et l’hétérosexualité qui reproduisent encore et encore une image de la sexualité où l’homme baise la femme sans se préoccuper d’autre chose que de son propre plaisir… souvent même sans se préoccuper du consentement de l’autre. On discute pas, aucune communication ni avant ni après, la sexualité est entourée de mille tabous et jugements moraux. Comment ça, ça pourrait être intime ? Les normes sociales en place nous donnent des images en totale contradiction : une image d’une sexualité qui devrait toujours être intime et une image d’une sexualité qui doit toujours rester silencieuse et taboue. On ne communique ni avec ses partenaires, ni en société sur des…

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