Hécatombe : « La pire année » pour les fous de Bassan

Une hécatombe. Durant l’été 2022, à cause de la grippe aviaire, plus de 20 000 fous de Bassan — les plus gros oiseaux de mer d’Europe — sont morts. « La perte estimée est de l’ordre de 60 à 85 % des oiseaux reproducteurs », a déclaré la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) le 28 février, comme le rapporte le journal Ouest-France.

L’unique colonie française de ces volatiles se situe au sein de la réserve naturelle nationale des Sept-Îles, au large de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor). Cet été, les fous de Bassan nichant sur cet archipel ont été frappés pour la première fois par une souche extrêmement violente du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène.

En tuant massivement les adultes, l’épidémie a également provoqué la chute de la natalité dans la colonie. « C’est la pire année pour la production des jeunes depuis trente ans », déplore Pascal Provost, conservateur de la réserve des Sept-Îles, auprès de nos confrères de 20 minutes. Le quotidien Ouest-France note toutefois que certains oiseaux juvéniles montrent d’ores et déjà le signe de « développement d’anticorps, qui pourraient mener à une meilleure résistance des oiseaux marins à cette souche du virus ».

Fin février, les fous de Bassan ont commencé à revenir — moins nombreux — au sein de la réserve des Sept-Îles. Les salariés de la LPO ont remarqué qu’ils semblaient plus inquiets qu’à l’accoutumée. « Il faudra des décennies pour retrouver cette densité d’oiseaux que l’on a connue sur l’île, estime Pascal Pruvost dans 20 minutes. Mais peut-être aussi qu’on ne retrouvera jamais le niveau d’avant. »

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Voyage ébloui dans le sanctuaire des fous de Bassan

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Auteur: Reporterre