Hérault : La Mule révèle comment le département fausse une consultation publique sur le LIEN

Photo d’illustration de l’ancienne ZAD du lien

Une enquête publiée par le média montpelliérain La Mule révèle les manœuvres politiciennes du département de l’Hérault et du préfet en rapport avec une consultation publique tenue pendant le mois de février 2022 sur l’écocide projet routier du LIEN. Mauvaise foi, détournement de salarié·es : Le Poing vous en propose un résumé.

Entre le 31 janvier et le 2 mars 2022, la préfecture de l’Hérault organise une consultation publique par voie électronique sur le dernier tronçon de la Liaison Intercommunale d’Évitement Nord (LIEN), projet porté par le Département depuis une quarantaine d’années, fortement contesté par toute une batterie de riverains et d’associations écologistes et politiques.

La consultation fait suite à un recours portant sur l’étude d’impact du projet, déposé devant le Conseil d’État par la mairie de Grabels, après que la préfecture ait diligenté sa propre autorité environnementale pour émettre un avis sur le projet. Le 9 juillet 2021, le Conseil d’État rend un arrêté enjoignant le Préfet de l’Hérault à saisir la MRAe (Mission Régionale d’Autorité environnementale) afin qu’elle se prononce sur la précédente étude d’impact, suite à des évolutions législatives contraignant les autorités publiques à missionner une autorité environnementale indépendante dans ce type de situation.

Entre temps, le Département est passé en force et a entamé la construction du tronçon entre Saint-Gély-du-Fesc et Grabels, après avoir déboisé près de 25 hectares de forêt et dynamité toute une colline. Tout en sachant pertinemment que le projet pourrait être retoqué par le Conseil d’Etat. La Zone A Défendre (ZAD) installée sur place par des activistes est expulsée sur décision préfectorale.

Sur 1665 personnes, associations ou élu·es qui ont participé à la consultation en ce mois de février 2022, consultation par ailleurs très contestée dans ces fondements même par les opposants au projet routier, entre 62 et 80% émettent un avis défavorable au projet, selon qu’on prenne les méthodes de comptage du département ou des opposants. Pourtant, le Département de l’Hérault a tout tenté pour faire valider l’affaire, jusqu’à la malhonnêteté la plus flagrante.

Selon les révélation de La Mule, Valérie Andrieu, la directrice Routes et Mobilités et ancienne directrice territoriale du Département de l’Hérault envoie le mardi 1er février 2022 un mail…

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Auteur: Le Poing