Hexagone en Bretagne : des champs à l'assiette, quelle transition ?

Hexagone, le podcast de Basta!, Politis et Radio parleur, pose ses micros en Bretagne, à la ferme de la Touche du Val, près de Rennes. Dans cette exploitation bio d’une centaine d’hectares, où travaillent trois personnes, les vaches sont entièrement nourries avec les ressources de la ferme. Une autonomie qui tranche avec le modèle agricole dominant dans lequel les animaux sont majoritairement nourris au soja brésilien et autres céréales importés.

Hexagone, une série de podcasts pour parler autrement de la campagne électorale.

Introduit au sortir de la Seconde Guerre mondiale, et surtout à partir des années 1960, le modèle agricole industriel a fait de la France le premier pays agricole européen, en termes de volumes produits. Son palmarès est impressionnant : 47 millions d’hectolitres de vin soit environ 28 % de la production européenne, 25 millions de tonnes de lait, soit près de 16 % de la production européenne et environ 15 milliards d’œufs par an, devant l’Allemagne … La France est également le premier producteur européen de céréales, de viande bovine et le troisième producteur européen de porc.

Mais ce système industriel, qui produit de si gros volumes, abîme la terre et les paysans. En Bretagne, première région agricole du pays, la quasi-totalité des rivières contiennent des pesticides. Et ces molécules sont si nombreuses qu’il est impossible de toutes les filtrer. Résultat : nos eaux potables en contiennent également. Incapable de nous nourrir correctement, puisque des millions de personnes dépendent aujourd’hui de l’aide alimentaire pour pouvoir manger, le modèle agro-industriel endette et appauvrit les paysans : les 20 % les plus pauvres touchent en moyenne 620 euros par mois, avec des journées de dur labeur, et peu voire pas de congés.

Il est pourtant possible de faire autrement. Depuis des décennies, en France et ailleurs en Europe, des agricultrices et agriculteurs s’élèvent contre le modèle industriel. Ils et elles misent sur l’autonomie de leurs fermes, défendent les circuits courts et la vente directe, pratiquent des modes de production sans pesticides et sauvent leurs revenus. Leurs manières de travailler peuvent-elles être généraliser ? Peut-on vraiment imaginer un autre système agricole organisé en fonction de nos besoins alimentaires ; et non plus tourné vers l’exportation ? Comment accompagner les agriculteurs dans ce changement radical ? Quels sont les leviers sur lesquels on pourrait s’appuyer ?

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Auteur: Rédaction