Un pastiche
Je propose une parodie de thèses complotistes, afin d’analyser ce qu’est le conspirationnisme, si généralement méprisé.
Je distinguerais trois formes (du complot ou de la conspiration) :
Le complotisme, le conspirationnisme subjectif et le conspirationnisme objectif.
Le problème sous-jacent étant celui du « sujet » ; terme dont il faut immédiatement noter l’ambiguïté, la distinction en opposition entre « sujet maître », celui qui agit, celui qui « décide » – le décisionnisme étant une variante du complotisme – et « sujet assujetti », celui qui est agi, le simple exécutant, le cadavre vivant, cette distinction est essentielle pour classer les trois formes que nous introduisons.
1 – Complot et complotisme
Pour les complotistes (vulgaires) un complot renvoie à des « sectes secrètes », des franc-maçonneries, ou autres réunions ténébreuses, implique l’idée d’un « comité secret », de réunions secrètes ou de cabinets noirs et repose sur une généralisation romancée des méthodes des « services secrets » (qui sont des organisations militaires disciplinées).
Le complotisme est un hyper subjectivisme.
Si l’on veut, et pour commencer, le complotisme est un conspirationnisme exacerbé, un volontarisme débridé.
Un complot implique un plan avec des décideurs qui commandent et des exécutants bien disciplinés.
Et plutôt que le modèle idéalisé des « services secrets », c’est certainement la stratégie des entreprises qui sert de patron ; le complotisme n’est que l’expression des stratégies d’entreprise, toute entreprise étant complotiste.
L’idée de complot dérive d’une pensée militaire stratégique ; c’est pourquoi les complotistes sont généralement « de droite (extrême) », sans doute d’anciens militaires ou des fanatiques de l’ordre militaire, vénérant l’AS & l’OAS, et tous les coups tordus des sections spéciales (de nouveau les…
Auteur: lundimatin
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