L’huile de coco est devenue en quelques années la star en cuisine et des produits de beauté alternatifs. Mais ce produit dont les conditions de production sont sujettes à caution serait même l’un de pires aliments que l’on puisse manger… Décryptage
L’huile de coco est particulièrement populaire parmi les défenseurs d’une alimentation saine et équilibrée. Avec les scandales à répétitions de l’huile de palme, le produit a envahi l’espace des produits alternatifs souvent même industriels.
Son image « cool », « tendance » et « écolo » lui a rapidement permis de se faire une place rapidement dans les trousses de toilette et les cuisines. Une évolution rapide qui s’est faite sans prendre suffisamment du recul sur les conditions de production et de distribution de cette huile « miracle », ni sur ses conséquences à long terme sur la santé.
État scientifique des lieux
Désormais, des voix s’élèvent pour freiner l’engouement. Karin Michels, directrice de l’Institut de prévention et d’épidémiologie des tumeurs de l’Université de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) et professeure à l’Université de Santé publique à Harvard s’est faite connaître pour ses mises en garde. Elle accuse le « super-aliment » d’être « un des pires aliments que l’on puisse manger ».
La scientifique s’inquiète non seulement de l’absence de preuves scientifiques solides quant aux supposés bienfaits de l’huile de coco, mais aussi de la composition du produit qui contient presque exclusivement des acides gras saturés et qui ont la réputation de boucher progressivement les artères coronaires. À titre de comparaison, l’huile de coco contient 89 % d’acides gras saturés, alors que le beurre en contiendrait 62 % et le lard…
Auteur: Mr M.